Spiral (2005–…): Season 8, Episode 4 - Episode #8.4 - full transcript

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- Tiens !

- On les connaît, eux.

C'est quoi, le rapport
entre les Jankovic et Cisco ?

- C'est ce qu'on cherche.

Ils vont dans la boîte
de Cisco tous les week-ends.

Vendredi et samedi,
parfois, même en semaine.

Le Whisper, c'est chez eux.

- Ils auraient descendu
l'associé de Cisco ?

-- Le calibre est du 11.43.
Typique de ce genre de voyous.

Les Jankovic ont déjà fait
les gros bras pour d'autres.



Ils ont le profil.

- Sans doute pour sceller
une nouvelle alliance.

- C'est ce que
je veux comprendre.

Sonnette

T'attends quelqu'un ?
- Non.

J'arrive.

Comment t'as su ?

- Joséphine Karlsson...

T'es beau...

Tiens, je t'ai pris des croissants.

- Merci.

- Tu me fais pas rentrer ?
- Mon agent de probation est là.

- On peut se voir plus tard ?

- 20h00 à La Rotonde, ce soir ?
Ca te va ?



- OK.

- C'était qui ?

- La voisine d'en face
qui a entendu du bruit.

Comme ces derniers temps,
il y avait personne...

- Elle t'aime bien, ta voisine.
- Ouais.

Faut plus qu'on se voie ici, Gilou.

La station porte de Bagnolet ?
C'est discret et on pourra voir...

Tu m'écoutes ?
- Ouais.

Je pensais que comme
j'ai pu de bagnole...

L'important, c'est que
je reprenne contact avec Cisco.

Demain, 18h00,
passerelle Louis Blanc, ça te va ?

- Ca me va.
- Bon...

- Désolé, mais revoir Laure,
c'est pas une option.

Si ton contrôle judiciaire saute,
tu retournes au ballon.

- J'ai compris la règle :

pas d'embrouille, pas de menace,
pas d'arme, pas de Laure.

Générique

...

- Faut qu'on sache

d'où vient cette coke.

- Les résultats du labo sont clairs.
Avec l'emballage, c'est impossible.

Pas d'ADN exploitable
ni de paluches correctes.

- L'analyse de la composition ?

- On l'a pas encore faite.

On va tomber sur l'amidon,
la caféine, le glucose...

Les produits de coupe habituels.

Tu vas pas signer la provenance
de ta coke avec ça.

- Sauf qu'on a que ça.
Tu peux faire plus vite ?

- Je demande qu'ils accélèrent.
- S'il te plaît.

Merci.

Musique sombre

...

- Amrani ?

Bonjour.

- Monsieur le directeur ?

- Je suis ravi de vous revoir.
Fallait que je vous parle.

On va créer un nouveau groupe
d'initiative aux Stups.

Avant d'ouvrir les candidature,
je veux savoir si ça vous intéresse

d'en prendre la tête ?

- Vous voulez dire chef de groupe ?

Bien sûr, c'est...

- Vous êtes attaché

à la 2, je comprends.

Mais il y a des opportunités
qu'il faut savoir saisir.

Et des officiers motivés
comme vous, on en a besoin.

- Merci. Merci, c'est...

- C'est oui ?

- Vous pensez que je peux
quand même boucler

l'homicide du mineur isolé
avant de bouger ?

- La mutation sera définitive
après la CAP, dans un mois,

faites en sorte que
tout soit bouclé d'ici là.

Mais je ne pourrai pas
retarder votre prise de poste.

- Je comprends.

Je comprends. C'est oui.

- Félicitations, Capitaine.

- Merci.

Musique sombre

...

- Je vous en prie.

- Hop, attention,
attention, attention...

- Patron, votre femme Rebecca
a appelé, vous devez la rappeler.

- C'est très drôle, Colombi.
C'est excellent, même.

Je suis pas marié.

Je vous présente Lucie Bourdieu,
juge d'instruction.

- Bonjour, Madame la juge.

Désolé.

Et bienvenue à la Deux,
au passage.

- Vous passerez me voir
dans mon cabinet.

Je plaisante.

- Amine et Souleymane ont dû entrer
en contact avec des dealers

et ont réussi
à leur piquer de la drogue.

- Les gamins ont aussi pu
être utilisés pour revendre la coke

et se sont retrouvés au milieu

d'un règlement de compte.
- Ouais.

Vous les voyez comme des victimes,
mais c'est plus compliqué que ça.

- Ca nous déstabilise
depuis le début.

Ils sont à la fois
victimes et délinquants.

- Revendeurs ou pas,
ça change rien.

Quelqu'un s'en est pris à Amine
et ça a un lien avec cette cocaïne.

- Je veux reconvoquer Souleymane.

Je vais l'interroger
sur la provenance de la cocaïne.

Son avocate va tout faire
pour me l'amener.

On a quoi
pour remonter aux dealers ?

- On a pas d'empreintes sur eux.

- Mais on a le rapport
d'analyse de la drogue.

- Juste 50 % de cocaïne
pure à l'intérieur.

- Et le reste est coupé
avec de l'acide borique.

- Un produit de coupe classique.

Un anti-transpirant,

une poudre blanche indolore,
inodore, en vente libre.

Si on arrive à savoir
quelles sont les pharmacies du coin

qui vendent des quantités
anormalement élevées de ce produit,

on peut remonter la filière.

- OK, on par là-dessus, alors.
Je vous fais confiance.

Pas besoin de formaliser et je vous
tiens au courant pour Souleymane.

- Merci.

- On se réveille ! Ouvrez
les fenêtres, ça sent le gymnase.

- Bonjour, je viens chercher
Souleymane. Ca a été ?

- Super. Souleymane ?

(Il parle arabe)

Allez, on va pas
y passer la journée.

Le petit-déj est servi.

(Mots en arabe)

- Pourquoi t'es là ?

- La juge veut te revoir.
- Encore ?

- Y a du nouveau.

Les flics sont retournés à la
laverie et ont trouvé de la coke.

- C'est toi, tu leur as dit ?

- Mais non.

- J'irai pas chez la juge.
- Souleymane...

- Lâche-moi, j'irai pas
chez la juge.

- Souleymane, écoute-moi.

Il faut que tu me parles.
Regarde-moi.

Je suis ton avocate.

D'accord ?
Il faut que tu me parles.

Dis-moi.

Toi et Chkoun,
vous étiez dealers ?

- Non, Chkoun avait volé la coke.

- D'accord. A qui ?

Souleymane.

A qui il l'a volée ?
- J'en sais rien.

- T'es peut-être en danger aussi.

Si tu donnes des noms à la juge,

elle pourra les faire arrêter.
- J'y suis pour rien.

- Alors comment tu savais

pour le sac ?

- C'est Chkoun.
Il m'avait filé un peu de coke.

Il en avait encore,

alors j'ai essayé de lui piquer.

- C'est pour ça
que tu t'es battu avec lui ?

Pourquoi tu voulais
que je te ramène le sac ?

Pour récupérer la coke
et pour pouvoir la vendre ?

Maintenant que les flics sont au
courant, ils vont plus te lâcher.

Il vaudrait mieux qu'on aille
discuter calmement avec la juge.

Souleymane...

Les dealers, tu les connais ?

Ils peuvent te retrouver ?

- Non.
- Non ? T'es sûr ?

OK.

Si la juge te pose des questions
sur eux et que tu veux pas répondre,

tu réponds pas, OK ?

Ce que tu lui dis,

c'est que Chkoun a volé
de la drogue à des dealers.

OK ?

Viens, on y va.

Musique tendue

...

- Vous vous en tenez à ça ?

Vous savez rien
de la provenance de la drogue ?

(Il traduit en arabe.)

(Il parle arabe.)

...

- "C'était à Chkoun, qui l'a volée.
Moi, j'ai rien à y voir."

- Souleymane,
j'aimerais comprendre une chose.

Pourquoi vous vous entêté
à ce point à vous mettre en danger ?

...

- Ces trafiquants ont peut-être
tué votre ami. Aidez-nous.

...

- Je cherche
à ce qu'il vous arrive pas

pas la même chose qu'à Amine,
vous comprenez ?

- C'est qui, Amine ?

- Merci de vous soucier
de la sécurité de mon client,

mais il n'a rien à ajouter.

- Souleymane...

Souleymane...

Vous parlez français, en fait ?

Je comprends que vous soyez méfiant.

Les adultes
ne vous ont pas beaucoup aidé.

(L'interprète traduit.)
- Chut.

Continuez à nous faire confiance.

D'accord ?
Vous étiez sur la bonne voie.

Vous avez bien fait
de nous parler du sac.

- Pourquoi tu leur as dit ?
Tu m'as menti !

- Attends ! Laisse-moi t'expliquer.

Qu'est-ce qui vous a pris ?
Vous vous rendez compte ?

Souleymane !

La porte claque.

- Allô ?
*- J'ai eu ma mère au téléphone.

Elle vient aujourd'hui à 17h00
pour préparer le procès.

- Parfait.

*- Ca va ?
- T'inquiète, je serai là.

Souleymane !

Souleymane !

Musique tendue

...

- Rends-moi ça...

Coups
Elle crie.

Au secours !

Elle gémit.

...

- Je ne vends pas de crème,
je ne suis pas esthéticienne.

- Excuse me.

- L'anti-rides,
vous y croyez, vous ?

- Vous êtes une puriste.

- Pas simple,
une pharmacie, par ici.

Faut faire des choix.
Ici, on a que des emmerdes.

Moi, je fais plus de Subutex.

Les toxos foutent plus
les pieds ici.

Vous désirez ?
- De l'acide borique, vous en avez ?

- Oui.

Comme toutes les pharmacies.

- Mais plus que les autres.

On a eu accès

à vos commandes.
- Ce mois-ci, vous avez écoulé

20 kilos. Ca fait beaucoup.

- Rien d'illégal.

- Du coup, donnez-nous la liste
des gens à qui vous en vendez.

- C'est en vente libre.

Je demande pas
l'identité de mes clients.

- Vous refusez les tox, mais aidez
les dealers à couper leur coke ?

Y a pas un petit souci, là ?

- Y a un type
qui me passe de grosses commandes.

C'est la troisième.

Je lui avais dit

d'aller ailleurs.
- Donc vous étiez au courant ?

Pas bon pour vous.

- On veut juste un nom.

- Rimane.

Kevin Rimane.

- Avec un "e" à la fin ?
- Oui.

- Tom, tu peux me passer
un nom au TAJ ?

Kevin Rimane.

Avec un "e" à la fin. OK.

Merci.

Ca existe pas.

Ca doit être un faux nom.

- Il a passé la commande

il y a 4 jours.
Il va venir demain ou après-demain.

- Ben voilà.

Très bien.

Voilà ma carte.

Au revoir, Madame.

Musique tendue

Sonnette de la porte

Brouhaha de rue

...

Klaxon

Musique tendue

...

- Bonjour.
- Bonjour.

- On est fermés.

- Cisco m'a dit
que je pouvais le trouver là.

- Vous êtes qui ?

- Gilles Escoffier, un ami.

- Je vais voir.

- Je peux ?
- C'est mieux si tu attends.

- D'accord.

Je t'attends...

- Y a un mec pour toi.
Il s'appelle Escoffier.

- C'est le flic
dont je t'ai parlé.

- Il a l'air cool pour un flic.
- Il te plaît ?

- Bizarre qu'il soit déjà dehors.

- Ancien flic, ça t'excite ?
- Filoche-le.

Faut qu'on sache
s'il voit ses anciens collègues.

- T'as faim, hein ?
- T'arrêtes tes conneries !

T'as compris ce que je t'ai dit ?

- Tu veux que je filoche ton flic.
- T'as intérêt d'assurer.

- Cisco est pas là.

- Ah, dommage.

Je vous laisse mon numéro.
Vous pourrez lui passer ?

- Ouais.

Par contre, je te promets rien.
- Je sais.

J'ai compris.

Ca dépend pas de toi.

Tiens.

- Salut.
- Salut.

Musique grave

...

Musique oppressante

...

- Qu'est-ce que tu fous là ?

- Je te le fais à 100 euros.

- Range ça. Je veux plus ça.
Viens plus ici.

- Prends-le-moi.

50.

- Casse-toi, je t'ai dit.
- Baisse ta main.

- Arrache ta gueule.
- Fils de pute.

Lâche-moi !

- Tu fais quoi ?

Arrête de me casser les couilles !
- Lâche-moi !

- Je vais te défoncer ta gueule !
- Lâche-moi !

- Tire-toi !
- Fils de pute.

(Ils parlent arabe.)

- Vas-y.

Et reviens plus ici.

- Ferme ta gueule, viens là.
Monte dans la voiture.

Monte.

Musique oppressante

...

- Je l'emmène au consulat
du Maroc qui prend le relais.

Sonnerie de portable

- Désolé.

C'est Bilal.

Ouais, allô ?

Quoi ? J'entends pas. Quoi ?

Où ça ?

Tout de suite ?

OK, ça marche.

Ca marche, j'ai dit.

Il s'est passé un truc chelou,
il a rien voulu me dire.

Il veut que je le retrouve.
On y va ?

- Non, c'est toi qui le gères.

- Je suis pas censé le voir seul.

- Si on débarque ensemble,
il va se fermer, non ?

T'as un lien particulier avec lui.

Vas-y, utilise-le.

Musique grave

...

Cris au loin

...

- Pourquoi
t'as rien dit au téléphone ?

- J'aime pas ça.
Personne t'as suivi ?

- Non. T'as peur de quoi ?

- Je veux pas qu'on me chope.
- Par qui ?

- Je sais pas.

Il soupire.

Putain...

Souleymane vient de se faire
embarquer devant ma boutique.

- Comment ça ?

- Embarqué, arraché, kidnappé.

- De quoi tu me parles ?
T'es sûr ?

- Je t'aurais pas appelé, sinon.

- Bah raconte.

- Souleymane est venu

me refourguer un téléphone,
mais je l'ai envoyé chier.

Il est sorti et un mec l'a forcé
à monter dans un Cayenne.

J'ai pas bien vu,
j'ai dû me planquer.

- Tu connais le type ?
- Quoi ? J'ai rien à voir

là-dedans, moi !

- Toi aussi, t'embarquais les mômes.
- Le gars l'a forcé.

- OK.

OK.

Il ressemblait à quoi ?

- Métisse, baraque.

J'ai pas bien vu, mais il avait
un genre de tatouage sur le cou.

- C'était quoi ?

- Une toile d'araignée, je dirais.
- OK.

Sapé comment ?
- Normal. Veste en cuir noir.

Il était loin, j'ai p)as bien vu.

- OK, c'est bien.

D'accord ? C'est bien
que tu m'aies appelé.

- Ce tonton, il est fiable ?

- Pour moi, il est fiable.

- Un type avec un tatouage
dans le cou, c'est léger.

- En théorie, faudrait lancer
la procédure de l'alerte enlèvement.

Sauf qu'en milieu urbain,
pas sûr que ça aboutisse.

- On a pas intérêt

à le faire, les ravisseurs
ignorent qu'on est sur eux.

C'est mieux d'avoir
une longueur d'avance.

- Mais on connaît pas
leurs intentions.

Vu l'absence de famille, on s'attend
pas à une demande de rançon...

Et si c'est eux
qui ont tué Amine...

- Je suis d'accord avec Laure.

S'ils avaient voulu tuer Souleymane,
ils l'auraient fait direct.

Ils auraient pas attendu
de l'arracher

devant des témoins.
Si c'est des dealers,

ils vont vouloir
récupérer leur coke, non ,

Si c'est le cas,
on a la piste de la pharmacie.

- On les signale
à tous les commissariats

avec ordre de pas interpeller
sans revenir vers nous.

- OK.

Je préviens le parquet et la juge.

Je veux
qu'on soit saisis sur ce flag.

On se donne 48h
pour épuiser nos pistes

et on lance l'alerte.
- OK.

- Tu t'occupes de la surveillance
sur les squats ? Je dois y aller.

- D'accord.

- Attends.

Euh...

T'as bien fait

de retourner Bilal.
T'as eu raison sur ce coup.

Merci.

Des nouvelles de Souleymane ?

- Non, il répond plus au téléphone.

Il a appris que c'était moi qui
vous avais rencardé pour la coke.

- Comment ça ?

- La juge a gaffé.

Je croyais que c'était clair.
Il devait pas le savoir.

- Désolée, je pensais
qu'elle ferait attention.

- Elle a merdé, cette conne.

- Ecoute, Joséphine, euh...

Je suis pas censée
te dire ça, mais...

On pense que Souleymane
s'est fait enlever.

- Quoi ? Par qui ?

- Tout ce qu'on a,

c'est un type
avec un tatouage dans le cou.

Il se sentait menacé ?

- J'aurais pas dû
l'exposer comme ça.

- On pense que c'est les dealers
à qui appartenait la coke.

- Vous allez faire quoi ?
- 200 collègues

ont son signalement.
On le cherche partout.

Tu nous tiens au courant
si tu as des infos ?

- Oui, bah toi aussi.

- Vous auriez pu m'en parler.

- Lenoir m'a fait la proposition.
Je vous en ai parlé plusieurs fois.

Je vous ai dit vouloir partir.

Je vous prends pas en traître.

- Je croyais que les choses
s'étaient arrangées.

Je pensais qu'on allait
le remonter ensemble, ce groupe.

Et vous, comme ça, vous décidez
de faire cavalier seul.

Vous vous rendez compte de ce
que ça signifie pour le groupe ?

- Et vous,

du risque que j'ai pris
pour Berthaud et Escoffier ?

De mes efforts ?

Elle me fait même pas
assez confiance

pour m'expliquer qu'elle s'est
embrouillée avec une juge.

- C'est pas simple pour elle.

- Vous les défendez
quoi qu'il arrive.

- J'aurais manqué de clairvoyance ?

- J'ai pas dit ça.

- C'est la question
que je vous pose.

- Votre besoin d'être reconnu
par vos hommes vous affaiblit.

- Merci de votre franchise.

- Je vais tout expliquer à Laure.

- Non, pas maintenant.

Restez concentré sur cette affaire.
Je suis encore votre chef.

J'ai appris une chose
depuis que je suis commissaire.

Faut pas chercher
à changer les gens.

Et plutôt travailler à faire
bon usage de leurs défauts.

Ca vaut pour mes défauts
et pour les vôtres.

Musique angoissante

...

Musique oppressante

...

- Bonsoir.

Un whiskey, s'il vous plaît.
- Bien sûr.

- Ca va ?
- Ca va.

- Tu veux m'offrir du champagne ?
- Non, merci.

- T'es sûr ?

- Je suis sûr, oui.

Qu'est-ce que tu me veux, toi ?

- Calme-toi. Calme-toi.

- C'est Cisco qui t'envoie ?

Hein ?

Il ricane.

Voilà. Pourquoi tu le dis pas ?

Viens.

Je suis avec un ami.
Il va prendre la même chose.

C'est gentil.

- C'est ici
que tu viens te détendre

après la taule ?

Y a pas à dire, les keufs,
vous avez vraiment pas de goût.

Escoffier,

c'est ça ?
- C'est ça, ouais.

- Moi, c'est Titi.

T'as fait combien en taule ?

- Trois mois.

- C'est pas si long.

Mais assez pour
que ça manque, non ?

Il sniffe.

Escoffier sniffe.

Elles sont pas si mal, en fait.

J'aime bien celle de gauche.
Tu préfères laquelle ?

Sors-nous
une bouteille de champ !

- Les filles, champagne.

- C'est pour moi.

- Bonsoir.

- Viens.

- C'est quoi, ton nom ?

- Non, s'il te plaît.

- Laisse-toi faire.

Musique tendue

Zip

Musique tendue

...

Musique triste

...

La porte s'ouvre.

La porte se ferme.

- T'étais où ?

- Chez les flics.

Souleymane a disparu.
Il s'est fait enlever.

Je suis passée

au foyer de nuit.

J'ai discuté avec des gamins,
mais personne ne l'a vu.

- Mmh.

Je t'ai attendu
pendant 2h avec ma mère.

- Je suis désolée.

- Tu fais quoi, là ?

- Je m'en vais.

- Tu peux pas, il y a le procès.

- J'en ai rien à foutre du procès.

- Tu vas te faire laminer sans moi.

- C'est toi que je voulais.

...

Non, pas comme ça.

La porte claque.

- Attends, Ali, quitte pas.

*- Ouais.

- Ouais, Nico ?

*- Pas de trace de Souleymane
au squat et rien du côté de la BAC.

- OK.

Nous, on est en chouffe
devant la pharmacie. Ali ?

*- Ouais ?

*- Pas de Souleymane au squat.
- Merde. Putain...

*- Regarde ce mec.

C'est notre ami ?

- C'est lui.
Il a un tatouage dans le cou.

Elle va dans sa réserve.

Elle lui donne l'acide borique.
C'est lui.

On le pète ?
*- Non, viens.

Rejoins-moi, dépêche-toi.

- Le VTC l'attend.
Il va se barrer.

- Inutile de le serrer,
on n'a rien sur lui.

- Si on le perd ?

- Non, il nous conduira
peut-être à Souleymane.

- On est tous seuls.
Comment on fait ?

- Appelle Tom et JP,
qu'ils nous rejoignent.

Et dis à Nico qu'il reste
en chouffe au squat.

- Allô ?

C'est Ali.

On a le mec au tatouage.

Avec l'acide borique.

On est en filoche.
Il est dans un VTC, d'accord ?

- C'est bien Eva.
Elle est belle, hein ?

- Elle est bien, la petite.

- Descends, Charline.

Vas-y, vas-y.

- Qu'est-ce qu'elle fout ?
Tu fais n'importe quoi, Charline.

Si t'es coincée en répète,

tu fais comment avec les clients ?
- Elle a fait 80 tickets, hier.

- Je la sens fébrile, moi.
- Regarde-le.

Vas-y, montre-lui. C'est bon, ça.

Ouais.

Envoie, ma belle.

Ouais, Bonnie.

- C'est mieux. Continue
de les faire taffer.

Ca va ?
- Et toi ?

- Les filles,
c'est comme les voyous.

Elles ont pas le mental,
c'est des emmerdes.

- C'est à toi, tout ça, là ?

- Rêve de gosse...

Viens, je te paie un coup.

Tu vas me faire quoi,
comme embrouille ?

- Quoi ?

- La dernière fois, je passe, et
t'envoies quelqu'un pour me suivre.

- Je voulais juste savoir à quoi
ressemblait ta 1re soirée dehors.

Qu'est-ce que tu bois ?

- Un petit café.

- Titi, tu nous sers 2 cafés ?

Bon, qu'est-ce qui t'arrive ?

- Plus de blé ni de bagnole, bientôt
plus d'appart. Sortie de taule.

Non, je cherche du boulot.

- Quel genre ?
- C'est limite si mon contrôle

judiciaire me permet de respirer,
donc un truc plutôt légal.

- J'ai peut-être un truc, ici.
- Je danse pas.

- Quand j'étais au placard
il y en a qui se sont fait dépasser.

Des clients compliqués...

Un vigile de plus,
ça nous ferait pas de mal.

Ca va pas être simple.

- Ecoute, j'ai été flic
pendant 25 ans.

j'ai quelques automatismes,
on va dire.

Je devrais m'en sortir.

- Lui, je sais que tu l'as repéré,
mais Titi, c'est pas un caïd.

- Histoire d'être encore
un peu chiant...

Tu me fais une avance ?

- Qu'est-ce que j'ai ?

Tu compteras plus tard.
Tu me diras combien il y avait.

- Merci à toi.

- Vois avec mon fils pour
les horaires, il gère la sécu.

- Ah... OK.

- A tous d'Ali.
On est sur l'A6,

derrière le VTC.

Musique tendue

Fais gaffe, il décroche.
- Il va à Orly, ce con.

- A tous d'Ali,
ça sort sur Orly, là.

*- C'est reçu.

- Ils doivent se recoller,
ça va être chaud à deux.

*- Ca bouchonne porte d'Orléans.
- On accélère.

*- OK, on met le deux tons.

- Vas-y, il se gare.

- On est au terminal 4,
hall des départs.

- C'est chaud, là.
J'espère qu'il nous a pas repérés.

- Vous en êtes où ?

*- On arrive dans 5 minutes.

- Bon, vas-y.

- Tu crois qu'il se casse ?

- Si c'est le cas,
il nous facilite le taf.

Le hall d'embarquement,
c'est une nasse.

On va le laisser
passer les contrôles

et on va le choper
tranquille derrière.

- Il est où, là ?
- Je sais pas.

Je le vois pas.

- Pardon, pardon.

Tu vois quelque chose ?
Il a disparu, putain.

- Vérifie
les guichets d'enregistrement.

- Vas-y.

*- Tom pour Laure. On arrive.

On est au dépose minute.

Mets-toi
derrière le contrôle d'embarquement.

JP, va au PC sécurité, briefe
les mecs et tiens-moi au jus.

*- OK, reçu.

Téléphone

- Patron ?
*- Alors ?

- On est sur un suspect.
Celui qui récupère l'acide borique.

C'est le même
qui aurait enlevé Souleymane.

- Interpellez immédiatement.

On est sur un enlèvement,
c'est le protocole.

- Je fais au mieux,
je vous tiens au jus.

Putain...

Musique oppressante

...

Putain, je le vois.
Il monte porte D,E,F.

Il a pris

les escalators.

- J'arrive.

- Pardon.

- Ali, t'es où ?

Ali, je le vois.

- Je suis là.

- Reste en bas, je monte.

- Ali tu l'as ?

Il est au pied des escalators.

- Ca y est, je l'ai.

Il fait demi-tour.
Il embarque pas.

*- Tom, rejoins-nous
dans le hall d'embarquement.

Porte F. Le mec part pas, en fait.
*- Reçu. J'arrive.

- On fait quoi ? On l'interpelle ?

- Non, on attend.
Je veux comprendre ce qu'il fait.

- OK, je suis sur place.

*- Tom, c'est le mec au pied
des panneaux publicitaires.

Blouson noir.

- Je l'ai vu.

Brouhaha d'aéroport

- Il y a des arrivées, aussi.
Il attend peut-être quelqu'un.

- Il a fait un signe
au mec avec le pantalon jaune.

Le mec en pantalon jaune.
*- Reçu.

Il vient de faire signe
à un autre mec.

- C'est quoi, ce délire ?

*- Il organise
des mariages blanc ou quoi ?

- Il a refait un signe.

Ca recommence.

- Il tope une autre meuf.

- Il vient d'où, le vol ?

- Cayenne.
Putain, c'est des mules.

*- Tom, suis-les.

Je veux savoir où elles vont.
*- Reçu.

*- Lâche-les pas
et tiens-moi au courant.

Cris au loin

Il y en a une qui s'est serrer.

- Lâchez-moi ! Lâchez-moi !

- Le mec se tire !

Top interpel' !

Tom, reviens !

- Putain...

- Il est où ?
- Je l'ai pas vu.

- JP, tu le vois sur les écrans ?

*- Négatif, on l'a perdu.
- Putain...

- Je vois rien.

- Putain...

- OK...

Tom, tu vas checker les taxis.
- OK.

- Viens, on va tenter un truc.

- Vous allez où comme ça ?

- Commandant Berthaud,
Cpt Amrani, 2ème DPJ.

- Elle est où ,là ?

- Là.

Bonjour.
- Bonjour.

- Bonjour.

- Commandant Berthaud,
Cpt Amrani, 2ème DPJ.

On soupçonne cette femme
d'être liée

à un meurtre et à un enlèvement.
On doit l'interroger.

- Nous aussi.
- D'être une mule.

On veut l'interroger.

- Mais on doit d'abord
établir le délit.

- Juste quelques questions.

- Ca marche pas comme ça.

Si elle transporte de la drogue,
elle risque aussi sa vie.

- Ca prendra combien de temps ?

- Le temps que ça prendra.

- La douane.

- On les kiffe...

- Vous avez son identité ?

- Maria Ayanne, 25 ans,
vit à Cayenne,

sans emploi,
mère d'une petite de 7 ans.

Regardez ça.

Les points blancs,
ce sont des ovules.

De cette taille.

Chaque ovule contient
10 à 12 g de cocaïne.

Tu peux faire un profil ?

- Là, elle a ingurgité
combien de cailloux ?

- Pas loin de la centaine.

Un kilo. De la pure.

Elle en a pour 80 000 euros
dans le ventre.

Elle va toucher 2 500 euros par
voyage. Ca laisse une bonne marge.

On en voit défiler tous les jours.
Jusqu'à 20 par vol.

Les chefs de réseau savent
qu'on va en arrêter 4 ou 5.

- C'est quoi, la procédure, là ?

- Elle est transférée à l'hôtel-Dieu
et elle sera évacuée.

- On l'emmène nous-même.
- Non, nous assurons ce transfert.

Je vais appeler la juge qui va
vous dire que la mule est pour nous.

- Tu peux faire l'autre profil ?

...

- Ca va ?
- Ca va.

- T'as pu le revoir ?
- Mieux que ça.

Je suis vigile dans sa boîte.

- C'est bien, ça.

Tu penses qu'il a confiance ?

- Je sais pas.

Quand tu sors de taule, les gros
voyous, c'est mieux que Pôle emploi.

- Tu commences quand ?

- Il est avec toi, lui ?

- Vargas a insisté.
Il connaît notre lien et...

- Je suis un indic,
tu suis la procédure.

J'aurais dû te prévenir, mais
je savais que tu le prendrais mal.

- T'avais raison.

- Et merde...

Putain...

...

- C'est quoi, cette fois ?

Je vais m'habituer
à nos petits rendez-vous...

- Lola veut plus
que je la défende.

Comme je l'ai poussé à traîner son
ex beau-père devant les assises...

Si elle y va seule,
elle encore va à l'abattoir

et c'est pas possible.

- C'est quand ?

- Dans une semaine.

- Ca fait court pour les assises.
- Je sais.

- Les parties civiles...

- Défendre Lola pour m'aider,
c'est ton truc.

Il ricane.

- Elle voudra jamais.

- Il faut qu'elle accepte.
Utilise-moi, si tu veux.

- "Utilise-moi" ?

- Y a qu'à toi
que je peux demander ça.

- Arrête, ça devient grossier.

- Tu peux pas me
laisser tomber. Pas là.

- C'est exactement ce que je fais.

- Allô ?
*- Ouais ?

- Il se passe quoi ?
*- C'est calme aux squats.

A part un arrivage de putes, qui
va sûrement dans l'hôtel derrière.

Ca rentre dans l'hôtel derrière.
On se tient au jus.

- OK.

Y a rien.

Bon,

rien dans le répertoire, pas de
noms ni de messages ni d'appel.

Il soupire.

- C'est beau, ici.

- Vous connaissez les gens
pour lesquels vous bossez ?

On sait que vous deviez vous
retrouver à l'aéroport, et après ?

- C'est possible d'ouvrir ?

Je me sens pas bien.

- On va à l'hôpital.
Je vais vous mettre de la clim.

OK ?

Vous le sentez, là ?

- Faut coopérer car on peut
le rajouter à votre dossier.

Ca fait toujours son petit effet
auprès du juge. Hein ?

- Hé ? Hé ?

Nous, on bosse pas
pour les Stups, d'accord ?

Un enfant a été kidnappé.

On pense que ceux qui vous utilisent
retiennent le gamin. Compris ?

Tout ce que vous savez sur eux,
faut nous le dire, c'est important.

Maria ? Ca va ?

Maria ?

Putain, elle fait un malaise.

Maria ?

Maria ? Maria ?

Elle fait un OD. Maria ?

Y a une bouteille d'eau ? Un truc ?

- J'ai rien.
- Qu'est-ce que je fais ?

Maria ? Maria ? Maria ?

Sirènes

...

Maria ?

Hé, hé, hé ?

...

- On arrive d'Orly,
elle est pleine de coke.

C'est un ovule qui a fuité, hein ?

- Comment elle s'appelle ?
- Maria.

- Maria, vous m'entendez ?

On se dépêche, il y a
pas de temps à perdre.

- Elle va s'en sortir ?

- Je vous tiens au courant
dès que j'en sais plus.

- Je suis désolée.

On aurait dû serrer le mec,
t'avais raison.

- Ca sert à rien de dire ça.
J'y ai cru aussi.

- Ouais.

J'ai merdé.

Maintenant,
Souleymane court toujours

et la seule piste qu'on a,
c'est cette meuf presque morte.

- On a tous merdé, d'accord ?

Elle soupire.

- Je veux te dire un truc.

Je suis contente que...
Que tu sois revenu.

C'est bien que tu restes.

- Mmh.

- Ali y est pour rien.
J'ai décidé de pas l'arrêter.

On aura des nouvelles du médecin
demain matin. On avisera.

Merci.

Bonne soirée.

Gazouillis

Tu dors pas ?

Bonne nuit, ma Romy.

Baisers

Bonne nuit, bébé.

Sonnette

Elle allume un carillon.

Dors bien.

...

Ca va ?
- Ca va.

T'as la petite ?

- Je viens de la coucher.
Tu veux la voir ?

- Non.

Non.

- Pourquoi t'es pas venu hier ?

- Je suis désolé, c'est compliqué,
et comme on peut pas s'appeler...

Puis, j'ai trouvé
un truc de vigile.

Un truc qui va me permettre
de voir venir.

- Si t'as besoin de thune,
je peux t'aider.

- Les dettes, c'est pas mon truc.
- Tu rigoles ou quoi ?

C'est moi qui ai une dette.

C'est quoi, là ?

- Non.

Faut plus qu'on se voie.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il y a mon contrôle
judiciaire, déjà, et c'est...

- L'affaire est bouclée.

Ils vont pas
te coller des flics au cul.

On fera gaffe.

On se téléphonera pas

et on se verra en douce.

- Je peux pas prendre ce risque.

Je veux pas retourner au ballon,
c'est plus possible.

- Je te crois pas.

Qu'est-ce qui te fait peur ?

Qu'est-ce qui se passe ?

- J'ai plus envie de ça.

- Je te crois pas.

Je te crois pas, Gilou.

Musique triste

...

Sonnerie

...

Bips

- Souleymane ? Attends, je t'ouvre.

Pas rapides

Souleymane ?
Attendez, vous êtes qui ?

- Chut !

Chut !

- Vous me faites mal...
- J'ai perdu un kilo de coke

et il dit que c'est à cause de toi.
- Les flics l'ont trouvé...

- J'ai une mule qui vient
de se faire choper

par la douane à Orly,

défends-la.
- JE fais pas ces affaires.

- T'as balancé aux flics.

Faut que tu l'en sortes.

- OK, OK... Je m'en occupe,
mais il reste avec moi.

- Fais sortir ma mule
et tu reverras le gamin.

Elle étouffe.

Allez.

Musique oppressante

...

Respiration affolée

...

Musique intrigante

...

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