Girls (2012–2017): Season 6, Episode 8 - What Will We Do This Time About Adam? - full transcript
Adam has surprising news for Hannah. Jessa spends a day off on her own. Shoshanna has a run-in with Abigail.
Ça me plaît pas
d'avoir à te dire ça.
Je sais que tu vas être
super vénère et...
ce sera carrément normal.
J'ai pas envie de te dire ça,
mais merde. Je dois fouiller.
Je ne peux rien y faire,
même si t'es en colère, parce que...
des forces supérieures
ou je ne sais quoi m'y poussent.
Je ne sais pas trop...
ce qu'Hannah va dire,
mais moi, je vais lui dire :
"On a un passé commun
qu'on n'arrive pas à effacer.
On essaie en vain de s'oublier,
alors, laisse-moi
élever ce bébé avec toi."
Je ne sais pas non plus
ce qu'elle dira.
Et toi, tu as quelque chose
à me dire ?
Fais ce que tu as à faire.
Je suis pas gardienne de zoo.
Arrête, tu as forcément
autre chose à dire. Balance.
Crache.
Frappe-moi. Quoi ? Vas-y.
Pourquoi je ferais ça ?
T'as rien fait de mal.
Écoute, miss.
Je suis très frustré, moi aussi.
J'arrive pas à débloquer le bouton
de la clim. Même avec un tournevis.
Pourquoi t'as attendu la grossesse
pour porter des slips corrects ?
Je me sens pas bien.
Évidemment, chérie,
tu te sens pas bien.
Il fait 53 degrés là-dedans,
et on est pauvres.
Tu as un parasite
qui te pousse dans le bide,
on va mourir d'une attaque
due à la chaleur.
Oh non ! On va mourir
comme ces vioques dans le Queens
qu'on voit sur New York One.
Je suis trop beau pour
une station de rafraîchissement.
La conversation avec Paul-Louis
m'a plombée.
J'arrête pas d'y penser.
- Qu'y a-t-il de drôle ?
- Son nom.
Paul-Louis.
Je m'interroge :
vais-je priver mon enfant
d'une part essentielle
de son identité ?
Imagine ce que je serais
si j'avais pas connu mon père.
T'aurais pas su les paroles
de Funny Girl par cœur à 4 ans.
Je commence à croire
que j'ai été naïve
de penser que ça serait simple.
C'est pas vrai !
Ça va me prendre la tête
si tu décides d'avorter maintenant.
- Quoi ?
- Enfin, je...
Je t'aiderai.
Il doit y avoir que 2 docteurs
dans ce pays qui le font à ce stade,
je les trouverai.
Je veux pas avorter, j'éprouve
des choses. C'est différent.
C'est pas vrai !
À propos de "différent"...
t'as vu tes tétons ?
Ça en fait, des glaces.
Ça me fait 3 jours. Ça m'évite
de faire plein d'allers-retours.
- Tu fais quoi dans mon quartier ?
- Je te cherchais.
Félicitations, tu m'as localisée.
On peut aller parler dehors ?
Non. Tout ce que tu as à me dire,
mon ami Amir peut l'entendre.
C'est un ami proche.
Très bien, d'accord.
Et si tu veux ma permission pour
une suite à ton film qui me dépeint
comme la nouvelle Zelda Fitzgerald
moins le talent et la coupe funky,
je ne signerai pas.
Cherche une actrice
qui me ressemble
et qui a mon sérieux,
la prochaine fois.
Et dis-moi quand je peux sortir
sans danger.
Je veux élever
ton enfant avec toi.
Tu me manques.
Être avec toi me manque.
Je pensais pouvoir t'oublier,
mais le bébé m'a fait comprendre
qu'on avait plus de temps à perdre.
Laisse-moi te montrer
qui je suis devenu.
Je veux être là pour toi
quand tu deviendras mère,
te voir t'épanouir,
te voir aimer ce bébé comme personne
n'a jamais aimé quiconque.
Je ne veux plus être loin de toi.
Je suis vraiment perdue.
On peut aller chez toi ?
Non, on va réessayer.
J'ai dit que je voulais
les chaînes d'élite.
Quelles qu'elles soient,
j'en sais rien.
La chaîne animalière.
Tribunal TV, j'en sais rien.
Je veux juste m'abonner
à tout le bouquet de chaînes d'élite
pour profiter de toute une gamme
de programmes. Vous comprenez ?
Vous m'excusez une seconde ?
Juste...
- Ça va ?
- Oui, ça va. Et toi ?
J'ai l'impression
qu'on a un public.
Ces 97 cassettes audio
contiennent des interviews
menées par mon ami et mentor,
Hermie Del Benseur,
auprès de personnes âgées
de Brooklyn.
Alors, si vous nous aidiez
à numériser ces cassettes audio,
vous participeriez
à la création d'une plateforme
où les gens pourraient vivre
l'horreur de l'embourgeoisement
de façon viscérale.
Je vais te dire une chose.
Il n'y a rien de pire au monde
que les héritages. Rien.
C'est pour ça
qu'il faut que je le mérite.
Hermie m'a laissé ça
pour que je fasse vivre son rêve.
Attends, je pige pas. Pourquoi
tu t'en tiens pas aux cafés ?
Tu pourrais te détendre,
te poser deux minutes.
Tu piges pas, si ?
Tu piges pas.
Ne me fais pas
les doigts en guillemets !
Je le fais si je veux
pour souligner un point.
D'accord, mais ne...
Ma poule !
Dégage, toi !
Comment tu vas ?
Alors, c'est un amour,
une crème,
et tu vas l'adorer,
sauf quand tu la détesteras.
Elle arrête jamais.
Elle en fait des caisses.
Je t'ai cherchée partout,
ma vieille.
Enfin, pas physiquement,
mais j'ai inondé ta boîte mail.
- Tu me manques !
- C'est clair. Je...
Je te présente Ray.
Alors, il va falloir me dire :
que faites-vous tous
dans mon secteur ?
Vous avez pas prévu
de me cambrioler, si ?
Si oui, ça va chier !
On fait numériser des cassettes.
- Je bosse sur un projet...
- Laisse tomber.
Elle a demandé
par politesse.
Quoi ?
Attendez un peu. Ce vieux truc hanté
numérise des cassettes ? Ray...
Tu viens de changer ma vie.
L'autre jour,
je regardais Les Popples
et j'ai connu un instant de terreur
quand j'ai pris conscience
que ma cassette se détériorait.
Petit, j'adorais
un dessin animé russe
qui parlait d'un petit bol de bortch
sans père.
Il répétait :
"Mon père aurait tellement faim
s'il m'avait comme enfant."
Tout s'explique.
- J'ai oublié le nom.
- Il faut qu'on le trouve !
Alors, qui est-ce qui m'invite
à déjeuner ?
- Maman...
- Maman n'est pas là. Elle a fui.
Elle est partie. Elle est sortie
et n'est jamais revenue.
Oui. Elle n'aime pas être avec moi.
Maman ne supporte pas papa.
Où sont les orteils de l'éléphant ?
Ben, dis donc...
C'était un peu fort, comme "bouh".
Oh, ça va, c'est bon !
Ce n'était pas utile
de crier si fort.
C'est bon, pour eux,
d'entendre des grands bruits,
de sentir des odeurs bizarres
et de côtoyer des mecs étranges.
Sinon, on se retrouve
avec des gosses chiants, Laird.
Tu veux un thé ?
Ne bois pas là-dedans,
s'il te plaît.
Désolée.
Désolée. Et désolée, Sample.
C'était un peu inattendu,
j'avoue.
Mais je ne vais pas super bien,
en ce moment. Pas super bien.
Je peux pas faire
celle qui s'en fout
qu'Adam soit là-haut, avec Hannah,
en train de faire des organigrammes
et de se préparer à élever son bébé.
Son bébé !
Bébé ?
Hannah est enceinte.
Et Adam veut l'aider à l'élever.
C'est même pas le sien !
C'est celui d'une espèce
de prof de tyrolienne bolivien.
Hannah va avoir un bébé bolivien ?
Allons-y.
Y a quelqu'un ?
Personne ne lui a encore parlé.
Toc, toc, bébé.
"Coucou !"
Tu l'entends ?
"Coucou, Adam !"
"S'il te plaît...
Aide-moi.
Ma maman est trop bizarre."
Quoi ?
"Aide-moi !
Ma maman est trop bizarre."
- Tu me trouves bizarre, toi ?
- Non.
Non, sérieux,
ça se déchaîne, là-dedans.
C'est du délire...
Ça fonce.
On entend des vagues qui s'écrasent.
Un coquillage.
Ça se déchaîne, là-dedans.
Tu n'entends pas tout ça.
Tout est cassé.
Dans le monde
ou dans cet appart ?
Dans cet appart.
La clim, le verrou du haut.
Et t'as fait de la merde,
en réparant le mur.
Ça, c'est Elijah.
Tout seul.
- Les yeux bandés ?
- C'est atroce.
C'est toi qui as fait
cet énorme trou, je te rappelle.
Désolé.
Excuse-moi une seconde.
Quoi ?
- Salut, mec.
- Salut, ça va ? Hannah est là ?
- Laird !
- Oh, pardon.
Pardon...
Dis-moi
quand tu seras présentable.
Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je peux regarder ?
- Oui.
OK, super.
Désolé de débarquer comme ça.
J'ignore ce qui se passe ici.
Si j'ai interrompu quelque chose,
désolé, mais c'est important.
J'ai eu le sentiment très fort
qu'il était important
que je monte ici
et que je vous fasse savoir,
à vous deux,
mais surtout à toi,
que je suis ici,
et absolument partant
pour élever ce bébé.
Ça va pas ? Non.
J'ai compris
pourquoi j'étais ici.
Le but de ma vie
était de devenir junkie,
pour pouvoir m'en sortir,
pour emménager ici
et te rencontrer,
vivre un moment d'intimité
et établir cette base.
Puis on s'est éloignés, mais
c'est rien, car j'ai connu Caroline.
On a eu un bébé.
Elle s'est enfuie
et a tout gâché,
a détruit ma vie,
pour que je puisse avoir
cette révélation :
tu vas être mère célibataire
d'un bébé. Je suis père célibataire.
C'est clair
comme de l'eau de roche.
D'accord... Deux gorgées
et je suis déjà bien éméchée.
Mais je fais bonne figure.
Tu ne bois jamais en journée.
Tu fais quoi ?
C'est bien,
de tenter de nouvelles choses.
Abelaïde,
je suis totalement d'accord.
"Abelaïde" ? Tu es soûl ?
Elle s'appelle Abigail.
Désolé, Abigail.
Non, j'ai trouvé ça super cool.
Ça m'a plu.
Alors, j'ai une question pour vous.
C'est un peu prise de tête,
alors bouclez vos ceintures.
Vous préféreriez
vivre dans un immeuble moche
avec vue sur un bel immeuble
ou vivre dans un bel immeuble
avec vue sur un immeuble moche ?
Quoi ?
T'es sérieuse ?
T'es pas obligé de répondre
si tu veux pas.
Non, c'est pas ça, c'est que...
c'est ma question.
- C'est aussi ma question.
- Non, c'est la mienne.
Celle que je pose aux gens.
C'est aussi ma question,
celle que je pose aux gens.
Pour moi, c'est la meilleure façon
de connaître vraiment les gens,
leur moi authentique.
C'est ça.
De connaître leur moi intime.
- Bien sûr, on connaît la réponse.
- On la connaît tous.
Immeuble moche, belle vue.
- Non, pas du tout.
- T'es loin du compte.
Je comprends pourquoi tu réponds ça.
Tout le monde dit ça.
Les gens se croient hyper profonds
en répondant ça.
Genre : "Je me fiche
des apparences, etc."
Mais ça implique qu'on se fiche
d'avoir des bases fragiles
tant qu'on ne voit pas
son moi authentique.
- Pas vrai ?
- Si !
Mais tu t'es trompée de peu.
Je suis décontenancée.
Je comprends pas
comment tu as décidé...
C'est simple.
Je le savais, c'est tout.
Enfin, je le savais au fond de moi,
j'en étais pas conscient.
Et quand t'as parlé du bébé,
ça a atteint le cerveau.
Mais tu sais, c'est simple.
On a trop de vécu, nous deux.
Y a trop de belles choses entre nous
pour pas essayer.
Mais, et Jessa ?
Vous viviez pas une passion ?
Vous alliez pas fuir à vélo ?
Tu sais ce que c'est.
Elle m'aurait quitté dans 4 mois.
Je nous ai rendu service.
C'est comment, de baiser Jessa ?
J'ai rien entendu.
Sache que je brûlais de te poser
la question depuis le début.
D'accord, très bien.
Il y a plus de... rires.
Elle rit beaucoup.
Pendant l'amour ?
Comme une grosse tarée.
Désolée, je juge pas.
Non, comme quelqu'un qui rit.
Car elle est moins à l'aise au lit
qu'on le penserait
vu son corps et sa chevelure ?
Voilà pourquoi
je voulais pas en parler !
Si tu ne veux rien
partager avec moi...
alors, il faut que tu saches...
Tu es jolie.
Va te faire foutre.
Tu sais, j'ai vraiment peur,
depuis que j'ai appris.
Je suis terrifiée.
Mais je l'ai pas dit
pour qu'on me croie pas folle.
Je sais que je voudrai
un enfant un jour, alors...
pourquoi pas maintenant ?
Mais j'ai vraiment très, très peur.
Et si mon bébé est malade et pleure
et que je ne l'entends pas
car j'ai pris un petit somnifère ?
Et si je lui donne un trop gros
morceau, qu'il s'étouffe,
et que je le crois béat
alors qu'il est mort ?
Je le mets dans le siège auto,
je vais vers ma portière,
un mec bourré me renverse,
l'ambulance m'embarque,
ils ne voient pas le bébé
et il meurt de faim.
La voiture est saisie
avec le bébé dedans.
Je serai là.
Maintenant, je sais que tu veux être
avec moi pour que je merde pas.
Pourquoi tu veux un bébé ?
Tu sais, quand on est ado
et pas prêt à coucher ?
OK, mauvais exemple.
Tu as été dépucelé à 13 ans
par une maître-nageuse
ou je ne sais quoi.
Tu sais, quand t'es gamin et
pas prêt à dormir chez un copain ?
On est en CP et les soirées pyjamas
sont à la mode,
les autres n'arrêtent pas,
et on est là :
"Je peux pas. Je veux ma maman,
mes draps, mes WC. Impossible."
Puis un jour : "Tu veux venir
dormir à la maison vendredi ?"
Et on est là :
"Ça alors !
Non seulement je suis prêt,
mais je ne peux pas rater ça."
Moi, c'était chez un Joel.
Ses parents avaient
des Rottweilers en cage.
Oh, cool.
Alors qu'on regardait "Le Golf
en folie", mes mains ont tremblé.
Ça signifie
que je vais vomir.
Et je me suis dit : "Oh non !
Surtout pas ça !
Si je vomis, ils me renverront
chez moi et je ne serai plus rien !"
C'est trop mignon.
J'étais tout petit.
Tu sais ce que j'ai fait ?
J'ai ravalé.
T'as ravalé ?
Chaque petit morceau de vomi.
- Je te crois pas.
- Si.
Faut être taré !
Eh bien, il y a plusieurs niveaux
de folie, mais c'était nécessaire.
Bref, j'ai réussi et après,
j'étais le roi des soirées pyjamas.
N'aie pas peur.
Putain de merde !
- Quoi ?
- Tu peux pas boire ça.
C'est plein de colorants,
de sirop de sucre
et de trucs mauvais
pour les bébés. Merde !
C'est toi qui me l'as acheté.
Je veux le finir !
- Rends-moi mon soda.
- Non.
J'ai pas le droit de le finir ?
On fume pas, ici.
Allez, c'est bon.
Giuliani nous laissait fumer, lui.
Il me manque.
Je peux avoir une eau gazeuse ?
Et la page des sports.
Merci.
C'est pas toi que je veux.
Je vois rien qui me plaise vraiment.
C'est pas censé
être hyper esthétique.
C'est pas ce qu'on fait
de plus chic, mais c'est pas grave.
Bingo.
Oui, il nous faut
un truc comme ça.
Et même plusieurs.
Je peux fabriquer
pas mal de trucs moi-même.
Ce sera de meilleure qualité.
Y aura pas de fuites dégueu
et toxiques sur notre gosse.
Pour commencer,
je peux faire un berceau
et une commode simple
pour mettre tout son bazar.
Et le dessus de la commode
peut faire table à langer. Pratique.
C'est le principal.
Si, et un de ces trucs...
qui gigote...
doux, qui tombe du plafond.
Ça s'appelle comment ? Luminaire ?
Un laminé ?
Pardon.
T'étais partie où ?
Je me disais que j'ai eu personne
avec qui parler de ça jusqu'ici,
donc je prends conscience de...
tout ce dont on aura besoin
pour l'appart.
Moi, j'ai hâte.
Je suis content d'avoir un truc
qui me change les idées.
Pas toi ?
Tu bosses pas, aujourd'hui ?
Tu viens pas d'hériter
d'un empire du café ?
Si on veut. C'est compliqué.
J'ai hérité de biens immobiliers
et de commerces, mais...
Je sais pas,
je suis à un tournant de ma vie,
car mon patron, Hermie...
Feu mon patron, Hermie...
Il a initié ce projet et j'essaie de
le continuer à ma façon, je crois.
Mais j'ai pas ce talent naturel
pour faire la conversation.
J'ai pas ça en moi.
Je suis pas aussi sociable.
Eh bien, dans ce cas,
il faut s'entraîner.
S'entraîner ? Comment ça ?
- Bonjour.
- Bonjour, mesdames !
On essaie de réaliser
une chronique audio de Brooklyn.
Peut-on vous interviewer ?
Depuis quand
vivez-vous à Brooklyn ?
- Presque 90 ans.
- C'est incroyable.
C'était comment,
un vendredi soir typique ?
Un garçon est-il déjà parvenu
à brouiller votre belle amitié ?
Tu l'as jamais su,
mais je l'ai eu.
C'est pas vrai,
tu l'as pas eu !
Que portiez-vous
pour sortir le soir ?
Nommez une chose
qui a changé le quartier.
De nos jours, quand on se promène,
on ne voit plus que des 4X4.
Ils ont même
des poussettes 4X4 !
Que vouliez-vous savoir ?
En fait, c'est ce cher jeune homme
qui va poser la question.
Alors... qu'est-ce qui vous manque
le plus dans ce quartier ?
Qu'est-ce qui l'a fait
craquer pour vous ?
Pourquoi votre famille
a choisi Brooklyn ?
Je suis venu ici en vacances.
Vous êtes venu il y a 20 ans
en vacances de Pologne.
Et n'êtes jamais reparti.
Le Brooklyn old school me manque.
Les "block parties",
les gens qui se plaignent du bruit,
qui se plaignent de tout et de rien.
Je peux lâcher mon appart.
Je paie au mois, de toute façon.
Tu paies au mois ?
Tu y vis depuis 8 ans !
Oui, c'est un bon plan !
Je peux aussi quitter le mien.
Je vais pas virer Elijah.
Il m'a beaucoup soutenue,
sa vie prend enfin une tournure
intéressante, il a bossé dur.
Trouvons un nouvel appart.
Y en a plein sur Craigslist,
ça évite l'agence.
Oui, carrément.
Je suis sur une liste de résidence
pour artistes depuis des lustres.
Ils ont tendance
à favoriser les couples mariés,
donc il faudrait
peut-être faire ça.
Et aussi rejoindre
une épicerie participative.
Je trouvais le principe d'astreinte
avilissant, mais...
Je peux gérer les permanences,
si tu t'occupes des factures.
Je suis toujours pas doué
avec les ordinateurs.
Ta soirée s'annonce comment ?
Je vais rentrer écrire,
puis essayer de dormir. Et toi ?
Je vais aller faire des courses.
Pas mal, la soupe.
Et merde !
Salut, t'es à l'appart ?
Va à la fenêtre.
Si je sonne, tu m'ouvres ?
- Tu as assuré, aujourd'hui.
- Moi ?
Quoi ? C'est toi ! Ces étrangers
qui se livraient, c'était fou !
- C'était un travail d'équipe.
- T'as mené la charge, j'ai suivi.
T'es culotté de dire que j'ai mené
la charge, assis sur un cheval.
C'est chouette,
de traîner avec toi.
Merci.
Ça t'ennuierait
que je t'embrasse ?
Adaptation : Anouk Macquet
Sous-titrage : HIVENTY
d'avoir à te dire ça.
Je sais que tu vas être
super vénère et...
ce sera carrément normal.
J'ai pas envie de te dire ça,
mais merde. Je dois fouiller.
Je ne peux rien y faire,
même si t'es en colère, parce que...
des forces supérieures
ou je ne sais quoi m'y poussent.
Je ne sais pas trop...
ce qu'Hannah va dire,
mais moi, je vais lui dire :
"On a un passé commun
qu'on n'arrive pas à effacer.
On essaie en vain de s'oublier,
alors, laisse-moi
élever ce bébé avec toi."
Je ne sais pas non plus
ce qu'elle dira.
Et toi, tu as quelque chose
à me dire ?
Fais ce que tu as à faire.
Je suis pas gardienne de zoo.
Arrête, tu as forcément
autre chose à dire. Balance.
Crache.
Frappe-moi. Quoi ? Vas-y.
Pourquoi je ferais ça ?
T'as rien fait de mal.
Écoute, miss.
Je suis très frustré, moi aussi.
J'arrive pas à débloquer le bouton
de la clim. Même avec un tournevis.
Pourquoi t'as attendu la grossesse
pour porter des slips corrects ?
Je me sens pas bien.
Évidemment, chérie,
tu te sens pas bien.
Il fait 53 degrés là-dedans,
et on est pauvres.
Tu as un parasite
qui te pousse dans le bide,
on va mourir d'une attaque
due à la chaleur.
Oh non ! On va mourir
comme ces vioques dans le Queens
qu'on voit sur New York One.
Je suis trop beau pour
une station de rafraîchissement.
La conversation avec Paul-Louis
m'a plombée.
J'arrête pas d'y penser.
- Qu'y a-t-il de drôle ?
- Son nom.
Paul-Louis.
Je m'interroge :
vais-je priver mon enfant
d'une part essentielle
de son identité ?
Imagine ce que je serais
si j'avais pas connu mon père.
T'aurais pas su les paroles
de Funny Girl par cœur à 4 ans.
Je commence à croire
que j'ai été naïve
de penser que ça serait simple.
C'est pas vrai !
Ça va me prendre la tête
si tu décides d'avorter maintenant.
- Quoi ?
- Enfin, je...
Je t'aiderai.
Il doit y avoir que 2 docteurs
dans ce pays qui le font à ce stade,
je les trouverai.
Je veux pas avorter, j'éprouve
des choses. C'est différent.
C'est pas vrai !
À propos de "différent"...
t'as vu tes tétons ?
Ça en fait, des glaces.
Ça me fait 3 jours. Ça m'évite
de faire plein d'allers-retours.
- Tu fais quoi dans mon quartier ?
- Je te cherchais.
Félicitations, tu m'as localisée.
On peut aller parler dehors ?
Non. Tout ce que tu as à me dire,
mon ami Amir peut l'entendre.
C'est un ami proche.
Très bien, d'accord.
Et si tu veux ma permission pour
une suite à ton film qui me dépeint
comme la nouvelle Zelda Fitzgerald
moins le talent et la coupe funky,
je ne signerai pas.
Cherche une actrice
qui me ressemble
et qui a mon sérieux,
la prochaine fois.
Et dis-moi quand je peux sortir
sans danger.
Je veux élever
ton enfant avec toi.
Tu me manques.
Être avec toi me manque.
Je pensais pouvoir t'oublier,
mais le bébé m'a fait comprendre
qu'on avait plus de temps à perdre.
Laisse-moi te montrer
qui je suis devenu.
Je veux être là pour toi
quand tu deviendras mère,
te voir t'épanouir,
te voir aimer ce bébé comme personne
n'a jamais aimé quiconque.
Je ne veux plus être loin de toi.
Je suis vraiment perdue.
On peut aller chez toi ?
Non, on va réessayer.
J'ai dit que je voulais
les chaînes d'élite.
Quelles qu'elles soient,
j'en sais rien.
La chaîne animalière.
Tribunal TV, j'en sais rien.
Je veux juste m'abonner
à tout le bouquet de chaînes d'élite
pour profiter de toute une gamme
de programmes. Vous comprenez ?
Vous m'excusez une seconde ?
Juste...
- Ça va ?
- Oui, ça va. Et toi ?
J'ai l'impression
qu'on a un public.
Ces 97 cassettes audio
contiennent des interviews
menées par mon ami et mentor,
Hermie Del Benseur,
auprès de personnes âgées
de Brooklyn.
Alors, si vous nous aidiez
à numériser ces cassettes audio,
vous participeriez
à la création d'une plateforme
où les gens pourraient vivre
l'horreur de l'embourgeoisement
de façon viscérale.
Je vais te dire une chose.
Il n'y a rien de pire au monde
que les héritages. Rien.
C'est pour ça
qu'il faut que je le mérite.
Hermie m'a laissé ça
pour que je fasse vivre son rêve.
Attends, je pige pas. Pourquoi
tu t'en tiens pas aux cafés ?
Tu pourrais te détendre,
te poser deux minutes.
Tu piges pas, si ?
Tu piges pas.
Ne me fais pas
les doigts en guillemets !
Je le fais si je veux
pour souligner un point.
D'accord, mais ne...
Ma poule !
Dégage, toi !
Comment tu vas ?
Alors, c'est un amour,
une crème,
et tu vas l'adorer,
sauf quand tu la détesteras.
Elle arrête jamais.
Elle en fait des caisses.
Je t'ai cherchée partout,
ma vieille.
Enfin, pas physiquement,
mais j'ai inondé ta boîte mail.
- Tu me manques !
- C'est clair. Je...
Je te présente Ray.
Alors, il va falloir me dire :
que faites-vous tous
dans mon secteur ?
Vous avez pas prévu
de me cambrioler, si ?
Si oui, ça va chier !
On fait numériser des cassettes.
- Je bosse sur un projet...
- Laisse tomber.
Elle a demandé
par politesse.
Quoi ?
Attendez un peu. Ce vieux truc hanté
numérise des cassettes ? Ray...
Tu viens de changer ma vie.
L'autre jour,
je regardais Les Popples
et j'ai connu un instant de terreur
quand j'ai pris conscience
que ma cassette se détériorait.
Petit, j'adorais
un dessin animé russe
qui parlait d'un petit bol de bortch
sans père.
Il répétait :
"Mon père aurait tellement faim
s'il m'avait comme enfant."
Tout s'explique.
- J'ai oublié le nom.
- Il faut qu'on le trouve !
Alors, qui est-ce qui m'invite
à déjeuner ?
- Maman...
- Maman n'est pas là. Elle a fui.
Elle est partie. Elle est sortie
et n'est jamais revenue.
Oui. Elle n'aime pas être avec moi.
Maman ne supporte pas papa.
Où sont les orteils de l'éléphant ?
Ben, dis donc...
C'était un peu fort, comme "bouh".
Oh, ça va, c'est bon !
Ce n'était pas utile
de crier si fort.
C'est bon, pour eux,
d'entendre des grands bruits,
de sentir des odeurs bizarres
et de côtoyer des mecs étranges.
Sinon, on se retrouve
avec des gosses chiants, Laird.
Tu veux un thé ?
Ne bois pas là-dedans,
s'il te plaît.
Désolée.
Désolée. Et désolée, Sample.
C'était un peu inattendu,
j'avoue.
Mais je ne vais pas super bien,
en ce moment. Pas super bien.
Je peux pas faire
celle qui s'en fout
qu'Adam soit là-haut, avec Hannah,
en train de faire des organigrammes
et de se préparer à élever son bébé.
Son bébé !
Bébé ?
Hannah est enceinte.
Et Adam veut l'aider à l'élever.
C'est même pas le sien !
C'est celui d'une espèce
de prof de tyrolienne bolivien.
Hannah va avoir un bébé bolivien ?
Allons-y.
Y a quelqu'un ?
Personne ne lui a encore parlé.
Toc, toc, bébé.
"Coucou !"
Tu l'entends ?
"Coucou, Adam !"
"S'il te plaît...
Aide-moi.
Ma maman est trop bizarre."
Quoi ?
"Aide-moi !
Ma maman est trop bizarre."
- Tu me trouves bizarre, toi ?
- Non.
Non, sérieux,
ça se déchaîne, là-dedans.
C'est du délire...
Ça fonce.
On entend des vagues qui s'écrasent.
Un coquillage.
Ça se déchaîne, là-dedans.
Tu n'entends pas tout ça.
Tout est cassé.
Dans le monde
ou dans cet appart ?
Dans cet appart.
La clim, le verrou du haut.
Et t'as fait de la merde,
en réparant le mur.
Ça, c'est Elijah.
Tout seul.
- Les yeux bandés ?
- C'est atroce.
C'est toi qui as fait
cet énorme trou, je te rappelle.
Désolé.
Excuse-moi une seconde.
Quoi ?
- Salut, mec.
- Salut, ça va ? Hannah est là ?
- Laird !
- Oh, pardon.
Pardon...
Dis-moi
quand tu seras présentable.
Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je peux regarder ?
- Oui.
OK, super.
Désolé de débarquer comme ça.
J'ignore ce qui se passe ici.
Si j'ai interrompu quelque chose,
désolé, mais c'est important.
J'ai eu le sentiment très fort
qu'il était important
que je monte ici
et que je vous fasse savoir,
à vous deux,
mais surtout à toi,
que je suis ici,
et absolument partant
pour élever ce bébé.
Ça va pas ? Non.
J'ai compris
pourquoi j'étais ici.
Le but de ma vie
était de devenir junkie,
pour pouvoir m'en sortir,
pour emménager ici
et te rencontrer,
vivre un moment d'intimité
et établir cette base.
Puis on s'est éloignés, mais
c'est rien, car j'ai connu Caroline.
On a eu un bébé.
Elle s'est enfuie
et a tout gâché,
a détruit ma vie,
pour que je puisse avoir
cette révélation :
tu vas être mère célibataire
d'un bébé. Je suis père célibataire.
C'est clair
comme de l'eau de roche.
D'accord... Deux gorgées
et je suis déjà bien éméchée.
Mais je fais bonne figure.
Tu ne bois jamais en journée.
Tu fais quoi ?
C'est bien,
de tenter de nouvelles choses.
Abelaïde,
je suis totalement d'accord.
"Abelaïde" ? Tu es soûl ?
Elle s'appelle Abigail.
Désolé, Abigail.
Non, j'ai trouvé ça super cool.
Ça m'a plu.
Alors, j'ai une question pour vous.
C'est un peu prise de tête,
alors bouclez vos ceintures.
Vous préféreriez
vivre dans un immeuble moche
avec vue sur un bel immeuble
ou vivre dans un bel immeuble
avec vue sur un immeuble moche ?
Quoi ?
T'es sérieuse ?
T'es pas obligé de répondre
si tu veux pas.
Non, c'est pas ça, c'est que...
c'est ma question.
- C'est aussi ma question.
- Non, c'est la mienne.
Celle que je pose aux gens.
C'est aussi ma question,
celle que je pose aux gens.
Pour moi, c'est la meilleure façon
de connaître vraiment les gens,
leur moi authentique.
C'est ça.
De connaître leur moi intime.
- Bien sûr, on connaît la réponse.
- On la connaît tous.
Immeuble moche, belle vue.
- Non, pas du tout.
- T'es loin du compte.
Je comprends pourquoi tu réponds ça.
Tout le monde dit ça.
Les gens se croient hyper profonds
en répondant ça.
Genre : "Je me fiche
des apparences, etc."
Mais ça implique qu'on se fiche
d'avoir des bases fragiles
tant qu'on ne voit pas
son moi authentique.
- Pas vrai ?
- Si !
Mais tu t'es trompée de peu.
Je suis décontenancée.
Je comprends pas
comment tu as décidé...
C'est simple.
Je le savais, c'est tout.
Enfin, je le savais au fond de moi,
j'en étais pas conscient.
Et quand t'as parlé du bébé,
ça a atteint le cerveau.
Mais tu sais, c'est simple.
On a trop de vécu, nous deux.
Y a trop de belles choses entre nous
pour pas essayer.
Mais, et Jessa ?
Vous viviez pas une passion ?
Vous alliez pas fuir à vélo ?
Tu sais ce que c'est.
Elle m'aurait quitté dans 4 mois.
Je nous ai rendu service.
C'est comment, de baiser Jessa ?
J'ai rien entendu.
Sache que je brûlais de te poser
la question depuis le début.
D'accord, très bien.
Il y a plus de... rires.
Elle rit beaucoup.
Pendant l'amour ?
Comme une grosse tarée.
Désolée, je juge pas.
Non, comme quelqu'un qui rit.
Car elle est moins à l'aise au lit
qu'on le penserait
vu son corps et sa chevelure ?
Voilà pourquoi
je voulais pas en parler !
Si tu ne veux rien
partager avec moi...
alors, il faut que tu saches...
Tu es jolie.
Va te faire foutre.
Tu sais, j'ai vraiment peur,
depuis que j'ai appris.
Je suis terrifiée.
Mais je l'ai pas dit
pour qu'on me croie pas folle.
Je sais que je voudrai
un enfant un jour, alors...
pourquoi pas maintenant ?
Mais j'ai vraiment très, très peur.
Et si mon bébé est malade et pleure
et que je ne l'entends pas
car j'ai pris un petit somnifère ?
Et si je lui donne un trop gros
morceau, qu'il s'étouffe,
et que je le crois béat
alors qu'il est mort ?
Je le mets dans le siège auto,
je vais vers ma portière,
un mec bourré me renverse,
l'ambulance m'embarque,
ils ne voient pas le bébé
et il meurt de faim.
La voiture est saisie
avec le bébé dedans.
Je serai là.
Maintenant, je sais que tu veux être
avec moi pour que je merde pas.
Pourquoi tu veux un bébé ?
Tu sais, quand on est ado
et pas prêt à coucher ?
OK, mauvais exemple.
Tu as été dépucelé à 13 ans
par une maître-nageuse
ou je ne sais quoi.
Tu sais, quand t'es gamin et
pas prêt à dormir chez un copain ?
On est en CP et les soirées pyjamas
sont à la mode,
les autres n'arrêtent pas,
et on est là :
"Je peux pas. Je veux ma maman,
mes draps, mes WC. Impossible."
Puis un jour : "Tu veux venir
dormir à la maison vendredi ?"
Et on est là :
"Ça alors !
Non seulement je suis prêt,
mais je ne peux pas rater ça."
Moi, c'était chez un Joel.
Ses parents avaient
des Rottweilers en cage.
Oh, cool.
Alors qu'on regardait "Le Golf
en folie", mes mains ont tremblé.
Ça signifie
que je vais vomir.
Et je me suis dit : "Oh non !
Surtout pas ça !
Si je vomis, ils me renverront
chez moi et je ne serai plus rien !"
C'est trop mignon.
J'étais tout petit.
Tu sais ce que j'ai fait ?
J'ai ravalé.
T'as ravalé ?
Chaque petit morceau de vomi.
- Je te crois pas.
- Si.
Faut être taré !
Eh bien, il y a plusieurs niveaux
de folie, mais c'était nécessaire.
Bref, j'ai réussi et après,
j'étais le roi des soirées pyjamas.
N'aie pas peur.
Putain de merde !
- Quoi ?
- Tu peux pas boire ça.
C'est plein de colorants,
de sirop de sucre
et de trucs mauvais
pour les bébés. Merde !
C'est toi qui me l'as acheté.
Je veux le finir !
- Rends-moi mon soda.
- Non.
J'ai pas le droit de le finir ?
On fume pas, ici.
Allez, c'est bon.
Giuliani nous laissait fumer, lui.
Il me manque.
Je peux avoir une eau gazeuse ?
Et la page des sports.
Merci.
C'est pas toi que je veux.
Je vois rien qui me plaise vraiment.
C'est pas censé
être hyper esthétique.
C'est pas ce qu'on fait
de plus chic, mais c'est pas grave.
Bingo.
Oui, il nous faut
un truc comme ça.
Et même plusieurs.
Je peux fabriquer
pas mal de trucs moi-même.
Ce sera de meilleure qualité.
Y aura pas de fuites dégueu
et toxiques sur notre gosse.
Pour commencer,
je peux faire un berceau
et une commode simple
pour mettre tout son bazar.
Et le dessus de la commode
peut faire table à langer. Pratique.
C'est le principal.
Si, et un de ces trucs...
qui gigote...
doux, qui tombe du plafond.
Ça s'appelle comment ? Luminaire ?
Un laminé ?
Pardon.
T'étais partie où ?
Je me disais que j'ai eu personne
avec qui parler de ça jusqu'ici,
donc je prends conscience de...
tout ce dont on aura besoin
pour l'appart.
Moi, j'ai hâte.
Je suis content d'avoir un truc
qui me change les idées.
Pas toi ?
Tu bosses pas, aujourd'hui ?
Tu viens pas d'hériter
d'un empire du café ?
Si on veut. C'est compliqué.
J'ai hérité de biens immobiliers
et de commerces, mais...
Je sais pas,
je suis à un tournant de ma vie,
car mon patron, Hermie...
Feu mon patron, Hermie...
Il a initié ce projet et j'essaie de
le continuer à ma façon, je crois.
Mais j'ai pas ce talent naturel
pour faire la conversation.
J'ai pas ça en moi.
Je suis pas aussi sociable.
Eh bien, dans ce cas,
il faut s'entraîner.
S'entraîner ? Comment ça ?
- Bonjour.
- Bonjour, mesdames !
On essaie de réaliser
une chronique audio de Brooklyn.
Peut-on vous interviewer ?
Depuis quand
vivez-vous à Brooklyn ?
- Presque 90 ans.
- C'est incroyable.
C'était comment,
un vendredi soir typique ?
Un garçon est-il déjà parvenu
à brouiller votre belle amitié ?
Tu l'as jamais su,
mais je l'ai eu.
C'est pas vrai,
tu l'as pas eu !
Que portiez-vous
pour sortir le soir ?
Nommez une chose
qui a changé le quartier.
De nos jours, quand on se promène,
on ne voit plus que des 4X4.
Ils ont même
des poussettes 4X4 !
Que vouliez-vous savoir ?
En fait, c'est ce cher jeune homme
qui va poser la question.
Alors... qu'est-ce qui vous manque
le plus dans ce quartier ?
Qu'est-ce qui l'a fait
craquer pour vous ?
Pourquoi votre famille
a choisi Brooklyn ?
Je suis venu ici en vacances.
Vous êtes venu il y a 20 ans
en vacances de Pologne.
Et n'êtes jamais reparti.
Le Brooklyn old school me manque.
Les "block parties",
les gens qui se plaignent du bruit,
qui se plaignent de tout et de rien.
Je peux lâcher mon appart.
Je paie au mois, de toute façon.
Tu paies au mois ?
Tu y vis depuis 8 ans !
Oui, c'est un bon plan !
Je peux aussi quitter le mien.
Je vais pas virer Elijah.
Il m'a beaucoup soutenue,
sa vie prend enfin une tournure
intéressante, il a bossé dur.
Trouvons un nouvel appart.
Y en a plein sur Craigslist,
ça évite l'agence.
Oui, carrément.
Je suis sur une liste de résidence
pour artistes depuis des lustres.
Ils ont tendance
à favoriser les couples mariés,
donc il faudrait
peut-être faire ça.
Et aussi rejoindre
une épicerie participative.
Je trouvais le principe d'astreinte
avilissant, mais...
Je peux gérer les permanences,
si tu t'occupes des factures.
Je suis toujours pas doué
avec les ordinateurs.
Ta soirée s'annonce comment ?
Je vais rentrer écrire,
puis essayer de dormir. Et toi ?
Je vais aller faire des courses.
Pas mal, la soupe.
Et merde !
Salut, t'es à l'appart ?
Va à la fenêtre.
Si je sonne, tu m'ouvres ?
- Tu as assuré, aujourd'hui.
- Moi ?
Quoi ? C'est toi ! Ces étrangers
qui se livraient, c'était fou !
- C'était un travail d'équipe.
- T'as mené la charge, j'ai suivi.
T'es culotté de dire que j'ai mené
la charge, assis sur un cheval.
C'est chouette,
de traîner avec toi.
Merci.
Ça t'ennuierait
que je t'embrasse ?
Adaptation : Anouk Macquet
Sous-titrage : HIVENTY