From Here to Eternity (1979): Season 1, Episode 3 - Part III - full transcript

Sois reconnaissant qu'elle s'expose
alors que la compagnie est au garde-à-vous.

Que puis-je pour vous ?

Je cherche mon époux.
H n'est pas venu ?

Le connaissant,
il doit être au mess avec le colonel

pour parler des problèmes de la base :
golf, tennis..

Je vous demande de rejoindre mon équipe
et vous refusez ?

Oui, mon capitaine.

Partfait. Je vous laisse le soin
de lui trouver une section.

Je connais les gars comme foi.
Hs arrivent chez moi, un jour ou l'autre.

N'oublie pas.
Le jour où ce sera le cas,

je t'accueillerai.



Pourquoi êtes-vous venu ?

Je veux coucher avec vous.

Très bien.

Sergent Doehm ?

Ce sera désormais à vous
et à vos coéquipiers du club

de faire changer d'avis à Prewitt.

Vous ne l'avez pas vérifié
avant de le porter ?

Je voudrais savoir si Kowalski
à de quoi faire un trou..

Attention, le bolchevik !

Recommence et je te découpe en morceaux.

T'as jamais eu droit
à un massage électrique ?

Je suis un plouc.

Au moins, t'es pas le roi des ploucs !

Je prends 5 $, c'est plus
que les autres.



J'ai assez.

Comment vous vous entendiez
avec Holmes, là-bas ?

Plutôt bien, avec le capitaine.

Mais encore mieux avec sa femme.

H à dit qu'il t'était passé dessus.

Tu pouvais le dire autrement.

Tu sais ce qu'il m'a dit d'autre ?
Que la moitié de la compagnie aussi.

Espèce de salaud !
Salaud plein de vanité et de suffisance.

Etes-vous prêt à présenter
vos excuses ?

Non, mon capitaine.

Je dois éviter toute suspicion
de laxisme et de laisser-aller.

Cela ressemblera à une vengeance
parce que vous ne l'avez pas convaincu.

Un pas de plus,
et tu auras droit à la même chose :

six mois de disciplinaire.

Salut, le chimpanzé .

J'ai pas eu beaucoup à attendre.

Tu ferais le meilleur des officiers.
Tu serais mieux que ces faux gradés.

Je ne te prenais pas pour une snobe.

- J'ai fait ma demande de grade.
- Quand ça ?

Vendredi.
J'attends le retour de manivelle.

Je veux t'épouser.

Je ne veux plus jamais entendre ça !

Pourquoi on peut pas en parler, Lorene ?

Lorene.…..
C'est le nom que le proxénète m'a donné !

Alma Schmitt, c'est mon vrai nom !

Je m'appelle Alma !

Que se passe-t-il, caporal ?

Ce bolchevik m'a balancé un coup de poing,
alors j'ai voulu lui donner une bonne leçon.

Qui à frappé le premier ?

Ils peuvent te tuer.
Mais ils se casseront les dents.

Les prisonniers ne saluent pas.

Seuls les soidats
ont le droit de se saluer.

Quand tu seras dans ma baraque,

tu seras sur place
pour m'aider dans mon plan.

Je vais pas tarder à m'évader.

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES
3e PARTIE

26 SEPTEMBRE 1941

Combien de M1 ils ont envoyés ?

De quoi nous équiper.

On en a suffisamment
pour revendre tous les Springfield

de la compagnie.

Alors allons-y !

Je suis si occupé
que j'ai pas pu m'occuper de ceux-là !

Bouge-toi un peu !

Nos troufions doivent troquer
leurs baïonnettes noires pour des chromées.

Où as-tu mis ton patriotisme ?

A l'échelon au-dessus,
on s'attend à une guerre.

Oui, une grosse.

Bonjour, caporal.

Je cherchais mon mari.

Je ne l'ai pas trouvé dans son bureau.

Bonjour, sergent.

Bonjour, madame.

Le capitaine n'est pas là.

Quelqu'un sait où il est ?

Accompagnez-moi dans la salle de rapport,
il a peut-être laissé un mot.

- Que se passe-t-il ?
- On ne peut pas se voir.

Dana veut se faire des amis à la division
et a un prévu un cocktail.

Je dois y être.

Désolée, Milt.

Ce n'est pas ta faute.

Lewis, le capitaine
n'a pas laissé de message ?

Pas que je sache.

- Allez manger.
- J'en reviens.

Retournez-y !

- Votre cravate.
- Tout de suite !

J'ai quelque chose à te dire.
C'était prévu pour cet après-midi,

mais je vais te le dire.

Je vais avoir un mois de perme.

Mes 600 $ gagnés au poker
attendent à la banque qu'on les dépense.

- Je ne peux pas, tu le sais.
-Mais si, tu peux.

J'ai un fils, à la maison.

Arrange-toi, ce ne serait pas
la première fois.

Pas pour un mois.

Et même si je le pouvais,
de quoi ça aurait l'air une telle absence,

pour nous deux ?
- Je vois.

"De quoi ça aurait l'air"
de ne pas épouser un officier, aussi ?

- II n'a rien laissé ?
- Aucun message, madame.

Je vais y aller.

Je ferai mon possible
pour partir avec toi.

Pas tout le mois, ça, c'est exclu.

Mais une semaine, peut-être.

Je sais que ce n'est pas beaucoup.

Tu es très déçu ?

Je ne suis absolument pas déçu, non.

Une semaine, c'est toute une vie !

BATAILLON DISCIPLINAIRE

Je vais faire une demande de changement
pour être dans ton baraquement.

Tes copains connaissent une méthode
pour changer de baraque ?

C'est pas facile.

Pour entrer dans le Club des voyous,
l y à plusieurs méthodes.

La meilleure, c'est se plaindre
de la nourriture.

Blues Berry est mon copain.
H va t'expliquer comment faire.

Hs sont très sévères pour ça.

Ils te jettent au trou,
puis t'es envoyé dans la baraque n° 2,

C'est un truc qui sera noté dans ton dossier
et que tu traîneras.

C'est dégueulasse !

C'est pas de la bouffe !

C'est de la nourriture pour cochons !

Tu es sûr de pas vouloir changer d'avis ?

Pardon, je me trompe.

Même les porcs en voudraient pas !

Tu la fermes et te tiens tranquille.

Donnez-moi ça.

On va t'apprendre à apprécier
la bonne bouffe.

Mange ça.
En entier.

T'as intérêt à avaler les deux,
et en vitesse.

Si tu relèves la tête pour respirer,
ils te gavent de fayots,

ce qui te fera mal au bide.

Si tu vomis, tu nettoies.

Mais avant,
ils te plongeront la tête dedans.

Bois ça !

Hs te feront boire de l'huile de ricin.

Si tu refuses, ils te pinceront le nez
pour que tu l'avales,

en te pétant une ou deux dents
au passage.

Après l'huile, tu pars au gymnase.

Is te font faire du sport.

Tu vas écouter ce que te dit Jack Malloy...

Surtout, ne résiste pas.

Comment ça va ?

J'ai mal à l'estomac.

- Plus tu résistes…
- Plus ils te frapperont.

Après le gymnase,
ils t'envoient au trou.

Trois jours.

Je vais te donner quelques conseils.

Tu ne peux ni te mettre debout,
nite pencher.

La meilleure chose,
c'est de s'allonger au sol.

Détends-toi.

On te balance du pain et de l'eau
trois fois par jour.

Bois l'eau, mais ne mange pas le pain !

Si tu le manges, tu vas avoir trop faim.

Si tu n'y touches pas,
tu n'auras plus faim après le fer jour.

Parfois, tu sentiras que les murs
se rapprochent, et tu voudras gueuler.

Retiens-toi.

Parce que si tu commences,

tu pourras plus t'arrêter.

Hé, Gras Double !

Hé, gros dur ! T'es un cas, toi.

Ça te dit, trois jours de plus ?

C'est quoi, cette histoire ?

Je viens à peine d'arriver.

J'ai droit au traitement spécial ?

Dis-moi, le dur,
combien de tranches tu vois, là ?

Compte !

Neuf.

Neuf !

Trois jours que t'es là, le chimpanzé.

Une grève de la faim te sert à rien.

Mettez-le dans la n° 2
avec les autres bolcheviks.

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

6 OCTOBRE 1941

Comment ça va ?

Quelqu'un à dû me prendre
pour une vedette...

en voyant nos affaires bouger
delan° 3

et mon lit fait au carré.

C'est toi qui as fait ça ?

Moi ? Tu rigoles ?

Ces gars m'ont pas laissé toucher
tes affaires !

Je suis un voyou, moi.

Berry s'est chargé des affaires.
Malloy du lit.

Des bons soldats pour toi…

Tiens, fume un coup.

Elle est faite maison.

J'en ai plein, et toujours une
pour un gars qui a des tripes.

Pas que des tripes. Moi, j'en ai.

Les rats aussi.

Lui, il a ce qu'on appelle.….

- De l'autodiscipline.
- Oui, c'est ça.

Malloy a fait des études.
On lui en veut pas.

Malloy a raison.
Si j'avais la moitié de ses qualités,

j'aurais exécuté mon plan
et me serais évadé il y a des mois.

C'est quoi, ton plan ?

Je meurs de curiosité.

Pas ici…

Trop d'oreilles qui traînent.

On va dans un autre endroit pour discuter.

Alors voilà.

Je t'explique ce que j'ai organisé.

Quand on met un type
au trou pour 30 jours ou plus,

il est envoyé en hôpital psychiatrique
automatiquement.

On le libère ensuite,
s'il coûte trop cher.

Pourquoi ça ?

Un violent qui casse tout
après plusieurs semaines au trou

est trop barré
pour un jour servir l'armée.

Comment tu sais ça ?

Les mecs parlent, tu sais.

Malloy en est sûr.
Il l'a vu plusieurs fois.

Il connaît des types, tu vois ?

Y a un os, quelque part.…

Certains deviennent vraiment fous.

Moi, je ferai semblant et je réussirai.

Tu feras comment ?

En cassant les pierres.

Je fais une crise et je fonce sur le gardien
brandissant une masse.

Il te descendra.

Absolument.

C'est là que tu interviens.

Tu seras avec moi.

Si tu vois qu'il va tirer,
tu me fiches par terre.

Il ne pourra plus tirer.

C'est pour ça que t'as laissé
tomber ton plan, avant ?

Tu as besoin de moi.

C'est une des raisons.

Y en a d'autres ?

J'ai peur.

Mais je le jure, je partirai d'ici.

Mais.. c'est le sergent Warden !

Tu dis quoi de ça, hein ?

Tu as de la chance
que je te reconnaisse !

C'est bien moi, ma petite cocotte.
Tu m'ouvres ?

Tu peux entrer à une condition.

Ne m'appelle pas "cocotte"”,
je trouve ça vulgaire.

Désolé, poupée.
Je fais ça par inadvertance.

Tu veux une fille en particulier ?

Oui, Lorene.

La princesse….

Tu as toujours eu bon goût.

Elle est libre.
Sur le sofa.

Excite pas ta caisse enregistreuse.
Je suis venu lui parler.

Je ne sais pas…
Elle est en service.

Je m'économise pour toi,
ma cocotte.

Après toi,
il restera rien du bonhomme.

Tu sais, Milt.

Je mets ça sur le compte
de ton esprit blagueur.

Sinon, je t'en voudrais..

Lorene ?

Bonsoir.
Je suis Milt Warden.

On s'est parlé au téléphone,
vous vous rappelez ?

Prewitt…

Oui, merci.

C'était très gentil.

Il vous a écrit une lettre.

J'ai dû la sortir de prison,
ce qui est une infraction.

Alors attention.

Bien sûr.
Sergent Warden...

Venez avec moi.….

Il dit qu'il va bien.

C'est vrai ?

S'il était mort,
on m'en aurait averti.

Il dit qu'il sera libéré
dans deux mois.

Il raconte plein de choses,
mais pas le plus important.

Pourquoi il a fait ça ?

Pourquoi ?
Un bon soldat comme lui.…

Pourquoi a-t-il fallu qu'il s'attaque
à un supérieur et subisse ça ?

- Quelle différence ça a ?
- Ça en à pour moi.

Ecoutez...

Je me fais du souci, car c'est possible
que ce soit à cause d'une de mes réponses.

Ça aurait pu lui faire
faire une telle bêtise.

Je lui ai dit que je voulais pas l'épouser.

Pourquoi ça ?

Je l'aime beaucoup.
Il est gentil et charmant.

Je pourrais l'aimer, même.

Mais je ne veux pas épouser un soldat.

Jamais.

Et vous connaissez les soldats
mieux que personne.

Je n'ai rien contre les simples soldats.

C'est juste que.…

Je vais abandonner le métier bientôt.

Je veux que mon futur époux
ait une telle position

que personne n'imaginerait
que sa femme ait fait ça.

Je n'aurais pas dû dire ça à Prewitt.

Vous croyez que ça a un lien
avec ce méfait contre son supérieur ?

C'est dans la nature du soldat
de se servir de ses poings, parfois.

Je m'en ferais pas, à votre place,
princesse.

Faites attention à vous.

Maggio, donne-moi les petits.

Maggio….

Sale Rital….

Laisse ce travail
pour les pousseurs de brouette, OK ?

Toi et ton pote, prenez des masses
et allez casser des pierres.

Il m'a dans le collimateur.

On va monter.
Il nous verra moins bien.

Bouge-moi ça, allez !

Ts sûr de vouloir faire
30 jours au trou ?

Tes jamais resté aussi longtemps.

Rien de plus facile pour moi.

T'as qu'à tenir le coup ici,
si c'est si facile.

Au moins, t'es au soleil.

Dans deux mois, on sera libérés
tous les deux.

Libérés du bataillon disciplinaire
mais pas de l'armée.

C'est ça qui me bouffe
depuis que je suis rentré ici.

Tu ne comprends pas ?

J'y peux rien.

Tu n'y comprends rien,
car tu aimes l'armée.

La seule chose qui me fera du bien,
c'est être loin d'ici.

Fais-moi plaisir, paisan..

Ne fais pas ça aujourd'hui,
en tout cas.

Ça m'a fatigué de t'expliquer tout ça.

Maggio !

- Je vais te dénoncer.
- Pourquoi ?

Ton chapeau.

Je l'ai.
Je l'ai remis !

C'est ton uniforme.
C'est une grande faute.

Soyez pas vache.

Vous voulez tous la même chose….

D'abord réponds à deux questions.

Lesquelles ?

La première question...

Comment faire….

pour qu'un Rital…

plonge dans son bain ?

J'en sais rien.

C'est la bonne réponse !

Tn sais rien,
car t'as jamais pris un bain !

Deuxième question.

Comment on le fait sortir de son bain ?

Tu abandonnes ?

Fais couler l'eau, et il fuit !

Elle est pas mal, non ?

Que personne ne bouge !

Ne tirez pas !

Je le tiens !

Tirez pas !

Je le tiens !

Toi et toi !

Chargez-le dans le camion.

Allez ! Allez !

Allez !

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

1er NOVEMBRE 1941
- Ce petit Rital,

il est fabuleux.

Il est dingue.
Il en faudrait plus des comme lui.

Gras Double imagine qu'il arrivera
à le faire avouer qu'il joue la comédie.

Il en dit quoi ?

Je l'ai jamais vu comme ça.

Au début, il passait toutes les 8 heures
pour lui foutre une trempe.

C'est passé à 4 heures.

Sa théorie est que si Maggio
s'attend à avoir mal,

il finira par être maté.

Mais ça a échoué.

Maintenant, il passe n'importe quand.

Il peut le tabasser à minuit,
puis 15 min plus tard.

Ou le laisser tranquille 24 heures.

Et juste au moment
où il pense que Gras Double l'a oublié.

Le sergent Gras Double
est Un gars consciencieux.

Quelle tronche il a, maintenant ?

C'est un hamburger.

Il le supporte bien ?

Comme un gars qui est déphasé.

Il délire, parle tout seul,
grimace…

Quand il parle, on comprend rien.

On peut plus rien en tirer,
même en tapant dessus.

Le major Thomson en dit quoi ?

Rien.

Il laisse Gras Double faire ce qu'il veut.

Extinction des feux !

Incroyable, ce Maggio !

-Il est peut-être vraiment fou.
- C'est pour ça qu'il a des tripes.

Cet endroit est merveilleux !

Attends de voir le panorama !

Comment as-tu découvert cet hôtel ?

"Auberge."

Ils disent "auberge”.

L'auberge Haleiolani.
Tu sais ce que ça veut dire ?

“Hale”, c'est beau.

Et l'autre partie : "paradis”.

- L'auberge du paradis.
- J'adore.

Je t'aime, Milt.

Qui disait que l'argent
ne faisait pas le bonheur ?

Ce n'était pas la peine
de prendre une suite pour la semaine.

Une chambre m'aurait fait autant plaisir.

Tu n'aurais pas eu cette vue.

Magnifique !

Comment as-tu déniché cet endroit ?

Je venais ici quand j'étais guide.

Guide ?

C'est si chic que tes amis officiers
ne risquent pas de se pointer.

On n'y croise que des touristes
du continent.

C'est pour cette raison.

C'est la seule raison ?

L'autre, c'est que je connais les bobards
que tu as dû sortir pour m'accompagner.

Et j'en suis désolé.

Milt, je t'aime.

Viens par là.

Guide...

VRP...

Tu es surprenant.

- Tu as tout fait…
- Rien, non.

Je n'ai rien fait avant d'être avec toi.
Et je n'étais rien du tout.

Mais quand on est ensemble,
il faut que je te dise…

I n'y en à pas deux comme moi au monde.

Je suis d'accord.

Milt !

Entrez.

Mettez ça là-bas.

- Gardez la monnaie.
- Merci, monsieur.

Tu ne lui as pas trop laissé, j'espère.

Il va pas rester grand-chose
de tes 600 $.

Et alors, je suis pas ici
pour faire des économies.

Ça va être la plus belle semaine
de notre vie !

-Viens boire un coup.
- D'accord.

On va faire du cheval
comme tu n'en as jamais fait

et là où personne n'en fait.

On ira dans l'arrière-pays,
là où personne ne va.

On nagera dans les rouleaux,

là où personne ne nage.

On mangera dehors
et on dansera le hula.

- Tu sais danser ça ?
- Non, pas du tout.

Viens, je vais t'apprendre.

Tu sais ce qui me ferait
vraiment plaisir ?

Quoi donc ?

Que tu boives un peu moins.

Tu parles comme une épouse !

"Dépense pas trop, bois pas trop”,
exactement comme une épouse !

Je me sens comme une épouse.

C'est bien ou mal, ça ?

Je ne suis pas dans la peau
de l'épouse que je suis,

mais dans celle que je serai.

Prisonniers, garde-à-vous !

Baraquement n° 2, prêt pour inspection.

Un pied mal aligné, un mauvais point.

Notez-le bien.

On va aller vite.
J'ai une matinée chargée.

Grâce à vous.

Repos.
Terminé !

C'est Maggio, pas vrai ?

Le chef à vu ton copain au trou.

Il a eu peur qu'il casse sa pipe.

IIs vont en faire quoi ?

Le mettre en observation,
comme un malade mental.

Ils vont d'abord le laver
et le raccommoder.

Et remplir les formulaires
pour éviter les soucis.

Je dois le voir
avant qu'il parte.

Hanson, je suis de corvée
de nettoyage.

Si je me fais porter pâle,
il peut me remplacer.

Tu fais sa corvée.

Asseyons-nous une minute.
Il y a un banc au coin, là.

Ça va aller.
Assieds-toi quelques instants.

Juste le temps
de mettre tes papiers en ordre.

Je vais pas te frapper.

Je te frapperai pas, je te dis.

Personne ne te touchera.
Tu vas t'asseoir ici.

Je m'occupe de tes papiers,
et une ambulance va venir te chercher.

Maggio, sur le banc !

Filez d'ici.
On va s'arranger sans vous.

Je reste jusqu'à ce qu'il soit
dans l'ambulance.

Ensuite, il sera à vous.

Assieds-toi sur le banc, de suite !

-1! va me frapper.
- Personne te frappera.

On fait les papiers, te met
dans l'ambulance et on fera une balade.

Je peux ?

Merci.

Bouge tes pieds…

Ne l'embôêtez pas, soldat.

Je dois laver sous ses pieds.

C'est fini ?

Je t'en prie, paesan.

Bouge tes pieds.

Je risque rien.…

Viens, maintenant, Angelo.

On va jusqu'à l'ambulance, allez.

C'est bien. Allez, viens.

Me frappez pas !

Me frappez pas !

Angelo.
Personne ne te touchera plus.

Où on va ?

Je te l'ai dit : à l'hôpital.

A l'hôpital ?

-Non.…
- Si, Angelo.

Tu crois que je t'emmène où ?

Autrou !

Bien sûr que non,
tu vas pas retourner au trou.

Pourquoi je t'emmènerai là-bas ?

Pour que Gras Double
me frappe plus encore.

Ça lui fait de l'effet.

Il aime ça, taper.

Tu comprends qu'on est seuls
dans une ambulance ?

Alors pourquoi serions-nous
dans une ambulance

pour te ramener au trou
alors que le bataillon disciplinaire

est dans l'autre direction ?

C'est facile.

C'est de la guerre psychologique.

C'est ce qu'il a toujours fait
pour me détruire.

D'abord, il me frappe.

Après, je crois
que je vais être tranquille un moment,

mais il remet ça.

Il me frappe encore et encore.

Angelo, fais-moi confiance.

Ça n'arrivera plus.

Tu es sûr ?

Je suis sûr et je t'en donne ma parole.

J'ai ta parole, hein ?

Je l'ai, hein ?

Tu me prends pour un débile, ou quoi ?

Tu parles à Angelo Maggio !

Tu n'es qu'un sale menteur.

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

3 DECEMBRE 1941

- Bonsoir.
- Chef...

T'es devenu sergent ?

T'es rentré quand ?

Ce soir même.

Alors tu connais pas la dernière ?

Non. Quoi ?

Le capitaine Holmes est parti.

Il est major, à la division.

- Bonne nouvelle.
- Et pour tout le monde.

Le nouveau commandant
n'est pas de West Point.

Ecole de guerre.

Premier lieutenant Ross.

Très supportable
pour un avocat de Chicago.

Comment va Warden ?

En perme.

Super nouvelle.

Je croyais que tu l'aimais bien.

Oui, c'est Un chic type.

Le lieutenant Ross n'a aucun penchant
pour les championnats de boxe.

Ce n'est plus une compagnie d'athlètes.

Kowalski a été envoyé ailleurs.

Personne ne te cherchera plus des noises.

Fini, les brimades.

Tiens-toi tranquille,
et tu n'auras pas d'embêtement.

Je n'en veux pas.

Je compte faire 30 ans de carrière.

Voilà ce que je voulais entendre.

Allons chez Choy fêter ça.

Non, mais merci.

Pas ce soir.

Salut, Gras Double.

Comme on se retrouve.

Salut, Prewitt.

Ça fait du bien, d'être dehors ?

Je peux t'en parler,
si tu viens par là.

Comme tu voudras, Prewitt.

Tu veux parler de quoi ?
J'ai pas toute la nuit.

De ça !

J'ai entendu dire que tu en as un.

Utilise-le.

Je l'ai pas avec moi.

J'ai entendu dire
que tu l'avais toujours.

OK, mais je déteste enlever
leur jouet aux marmots.

T'es revanchard, c'est ça ?

Je t'ai jamais traité différemment
des autres.

Je compte bien là-dessus.

Ÿ en a 6 qui ont été relâchés après moi.

Allez, Gras Double.

Je t'ai parlé de Prewitt ?

Robert E. Lee Prewitt ?

Il devait passer en cour martiale, non ?

Exact.
Trois mois en bataillon disciplinaire.

Quel soldat.

Il a fait son temps
comme si c'était des vacances.

Sa poupée lui à dit qu'il était
pas assez bien pour l'épouser.

Qui est-ce ?

Lorene.

Une prostituée.
Son vrai nom est Alma Schmidt.

Une prostituée…

Pas une snobe de Baltimore
comme toi.

Mais elle non plus
veut pas se marier avec un soldat.

Pourquoi tu penses subitement à ça ?

Tu as raison.
Ne pensons qu'à profiter du spectacle.

Avec leurs costumes et leurs colliers,
ils sont heureux,

Et demain, tout ce beau petit monde
sera transformé en domestiques.

Est-ce qu'un officier fait ça ?

Où tu vas ?

J'étais mauvais à ce point ?

Tu es saoul !

J'ai bu quelques coups.
Quel mal y a-t-il à ça ?

Ça te rend méchant.

Qu'ai-je donc fait de méchant ?

- Tu t'es fichu du moi.
- Comment cela ?

Tu n'as pas demandé à devenir officier !

Comment l'as-tu su ?
Un coup de Dana ?

Oui,

après que tu m'as dit avoir
fait ta demande.

Ecoute, Karen,

si j'étais officier,
on passerait moins de temps ensemble.

Pourquoi tu me l'as pas dit
au lieu de me mentir ?

Parce que je savais
que tu réagirais exactement comme ça !

Mais tu n'en savais rien !
Tu n'y as pas pensé ?

Qu'est-ce qui te prend ?

Tu étais honnête, avant.
Ça me plaisait.

Tu disais ce que tu pensais,
qu'importent les conséquences.

J'admirais ça !

Quand tu es arrivé dans ma vie,
j'ai cru avoir trouvé ce que je cherchais.

Mais tu as tout perdu !

Ÿ aurait des choses à dire
sur ton honnêteté.

C'est facile de prétendre
qu'on à mis sa confiance en moi,

d'accepter une semaine à l'hôtel
en guise de félicitations,

pour quelque chose
que je n'avais pas fait !

Comment tu appelles ça ?

Être un imbécile.

J'avais espéré que tu le ferais.

Et un coup de baguette magique
car tu m'aimais !

Pourquoi veux-tu revenir là-dessus ?
Pour me faire changer d'avis ?

Arrête tout ça
et arrête de "souffrir" pour moi !

C'est exactement ce que je pense.

Je n'ai pas l'intention de souffrir
pour qui que ce soit.

T'étais pas une mauviette, avant.

Tu n'es plus qu'une pleureuse
qui est incapable d'entendre la vérité !

"Et ils vécurent heureux
et eurent beaucoup d'enfants.”

Amen !

Je suis peut-être un enquiquineur,
mais tu es exactement pareille.

Je n'ai jamais été aussi malheureux et frustré
que depuis que je te connais.

Pareil pour moi !

Mais je ne regrette rien !

Moi non plus.

J'arrive !

Je viens...

J'arrive !

Prew ?

Prew !
Mon Dieu !

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

6 DECEMBRE 1941

Bonjour, chef.

Salut, Warden.

Tu es en retard.
Je l'ai noté dans le rapport.

J'ai trop mal aux cheveux pour rire.

Je viens de passer une semaine
sur la Lune.

Pas dans une cave, t'es sûr ?

Lewis...

J'ai marqué cette bouteille avant mon départ.
S'il manque une seule goutte….

Vous êtes sauvé.

- Où est le patron ?
- Le lieutenant Ross est sorti.

Il fait du cheval
avec le colonel Delbart ?

Y a de l'eau, là-dedans !

C'est pas moi.

Toi alors ?

L'alcool est interdit aux Indiens.

C'est probablement Ross.

Y a que des gangsters à Chicago !

Racontez-moi quoi de neuf.

Pas grand-chose, à part que Prewitt
manque à l'appel depuis deux jours.

A peine sorti du bataillon disciplinaire
qu'il s'est taillé.

Je suppose que tu l'as consigné
dans ton rapport.

Pas encore, en fait.

Mais tu attends quoi ?

Je voulais que tu t'en occupes.

Depuis quand tu réfléchis ?

Je dois faire une enquête rétroactive.

Je pars une semaine, et c'est le bazar.

Je vais mettre deux mois à remettre
tout ça en place après…

une semaine d'absence.

Comment f'as fait
pour garder le secret ?

Ross ne sait pas encore
qui est dans la compagnie.

Les hommes sont au courant

Plus personne n'en veut à Prewitt,
aujourd'hui.

Et Kowalski ?

Il a été dégradé et rapatrié.

- Par qui ?
-Ross.

Il à voulu lui donner des ordres une fois,
et ça a suffi.

Sans blague ?

Autre chose.
Tute souviens de Judson ?

- Ehbien ?
-Il a été tué hier soir.

Retrouvé poignardé
dans une ruelle.

Sans blague.…

Planque ta bouteille.
Ross arrive.

- Garde-à-vous.
-Repos.

Sergent.

Quel plaisir.
J'ai tant entendu parler de vous.

- Alors votre permission ?
- J'ai dû rentrer pour me reposer.

Ça avait l'air bien.

J'ai passé mon temps à fuir
une femme qui voulait me tuer.

J'ai ceci pour vous,
de la part du colonel.

Une demande pour passer officier.

Le colonel me l'a donnée
pour que je vous la remette.

Avec ça,
vous n'avez plus d'excuse.

Dites-lui que je trouve toujours
ce que je veux trouver

et jamais ce que je ne veux pas.

Un whisky ?

Une chaise pour lui.

Oui, sergent.

Merci.
Et merci pour ça.

Il est léger…

On a mis de l'eau là-dedans.

Voilà ce que je vais faire.

Quoi donc ?

Pour vous remercier
d'avoir cassé Kowalski,

je vais remplir ce truc

et le mettre sur votre bureau,
pour signature.

Je fais ça de suite.

- Avant que je change d'avis.
- Génial !

Même moi, j'en bénéficierai !

C'est vous qui en aurez le mérite.

Je le signe et j'envoie.

Bien !

Quand vous aurez le temps d'y penser,
conseillez-moi pour Prewitt.

Il a disparu depuis 48 heures.

J'attendais votre retour.

Je pars déjeuner au mess.

Hé, chef...

Vous allez faire quoi pour Prewitt ?

Ce que je ferai pour n'importe qui.

C'est le genre de simplet
qui me fait remplir de la paperasse.

Je vais lui accorder
un jour de plus.

Comment tu te sens ?

Bien plus mal.

De quoi j'ai l'air ?

Ça pourrait être pire.

Ta blessure est étendue
mais pas profonde.

Je l'ai désinfectée
et je t'ai mis un bandage.

T'aurais dû être infirmière.

Les journaux en parlent ?

Ils disent quoi ?

"Un militaire retrouvé mort
dans une ruelle.

""Le corps du sergent-chef
James R. Judson

’a été découvert jeudi,
près du bar Chez Choy,

"poignardé
de plusieurs coups de couteau.

“Aucun témoin,
d'après la police.

""Le défunt faisait partie
du bataillon disciplinaire,

ce qui oriente l'enquête

""vers un ex détenu
qui aurait voulu se venger."

Ils parlent de moi ?

Le seul nom mentionné
est celui de Judson.

C'est fait exprès

pour que je me sente en sécurité
et sorte de ma cachette.

Peu importe, tu es là !
Et tu vas y rester.

Tu es sûre de vouloir que je reste ?

Bien sûr, oui.

Tu auras des ennuis
pour m'avoir caché.

Je m'en fiche.

Tu as peut-être tort.

OK. Je veux être sur pied
après-demain.

Et partir.

Tu ne pars nulle part.
Tu restes ici car tu ne crains rien.

Fin de la discussion.

Pourquoi ?

Je ne sais pas pourquoi.

Il n'y à pas de raison.

À part mon amour.

Sergent Warden.

- Bonjour, Milt
- Comment vas-tu ?

À merveille.

J'appelais pour te remercier.

Les nouvelles vont vite…

Dana est rentré
et a piqué une de ces colères.

Le colonel l'avait asticoté au mess

parce que ta demande
ne lui était jamais parvenue.

Le nouveau commandant
t'a convaincu en 5 min.

Ross n'y est pour rien.
C'est de mon fait.

Je ne pouvais pas plus me défiler
devant mon devoir.

Tu es bien compliqué.

Qui ne l'est pas ?

Moi, par exemple.

Les officiers de la division
vont louer un bateau de pêche, demain.

Dana emmène Chip.

Ils partent à quelle heure ?

Tu connais les pêcheurs...
A l'aube.

Alors je te vois juste après.

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

7 DECEMBRE 1941

Garde-à-vous !

Bougez un peu.

Oui, sergent.
Je vous cire les pompes, aussi ?

Vous n'avez rien de mieux à faire
que bavasser comme des vieilles ?

Je vais vous trouver du boulot.

Où est le problème ?

Si tu passes officier,
tu vas pas le rester longtemps.

T'en sais quoi ?

Au mess, y a que des carafes d'eau.

Je ne t'ai jamais vu en boire.

Ils doivent utiliser de la dynamite.

Ils dégagent le terrain de manœuvres.

Warden, c'est quoi, ce raffut ?

Ils nous foncent dessus !

Ils plongent sur nous, ou quoi ?

Debout !

Allez !

Tout le monde, en avant !

Allez !

Un peu de calme !

C'est la guerre.
Vous n'en avez jamais vu ?

Vous allez m'écouter !

Prenez vos armes,
rejoignez vos baraques et ne bougez plus !

Si vous sortez,
vous vous ferez canarder.

C'est ce qu'il y a de mieux à faire.

Pas de riposte ?

Quand on vous le dira !

- Mettez-vous en tenue de combat...
- Les revoilà !

On y va.
En avant !

Les sous off partiront
pour les plages

dès cette attaque finie.

Les mitrailleurs, rendez-vous ici !

Je fais quoi avec la cuisine ?

Préparez vos hommes,
faut être prêts à partir.

Vivres et équipements !

Dès qu'on aura nos ordres,
il faudra bouger.

Trouvez-vous douze hommes

pour préparer tous les ceinturons
et chargeurs.

Et les mitrailleuses ?

On peut les monter sur trépieds ?

- Ou les mettre sur les murets.
- Alors c'est parti.

Les mitrailleurs, à l'armurerie.

Prenez vos armes
et tous les chargeurs possibles.

Direction : la cour carrée
et vous les arrosez.

Allez !

L'arsenal veut rien nous donner.

Les forces japonaises
sont sur Pearl Harbor.

Restez chez vous
et ne sortez pas.

C'est une vraie attaque
et une véritable agression.

J'obéis aux ordres.

Mets-les-toi où je pense.
Les clefs !

Il me faut un ordre signé.

-Y en à pas, ici.
- Alors pas de munitions !

Défonce-moi ça.

-Il est devant.
- Fonce. II dégagera.

En avant, allez !
Vous autres, rentrez !

Rentrez dans le bâtiment.

Passe-moi cette bouteille, toi.

Merci. En avant !

Attention, quand ils reviendront.

Faut pas leur laisser une chance.

Les revoilà !

J'ai pas tiré assez en avant.

On les aura la prochaine fois.

Sergent Warden !
Que faites-vous là ?

Occupez-vous de la compagnie.
Nous avons ordre

d'être sur les plages dans une heure.

-Nous sommes prêts !
- Faut que les cuisines suivent.

Elles suivront !

Les munitions ?

Les hommes ont rassemblé les munitions.
On sera parés après l'attaque.

Prenez une mitrailleuse
et rejoignez-nous.

Tout est prêt alors ?

Ils arrivent !

Par ici, mon lieutenant.

Laisse-lui un peu de place.

En revoilà deux !

Je l'ai eu !

Calmez-vous.
Allez, on l'a eu ensemble.

- Offre un whisky au lieutenant.
- Attention, les revoilà.

C'est à Pearl Harbor que les dégâts
ont été les plus sérieux.

Toutes les maisons sont touchées.

Un cuirassé coulé,
un autre endommagé.

Le pétrole brôûle toujours
sur l'eau de la baie.

Des bombardements
ont eu lieu sur le port,

sur l'aérodrome et sur la baie.

Comment j'ai fait
pour dormir pendant le bombardement ?

C'est comme ça.

Il te faut de l'énergie pour guérir.

Des nouvelles de Schofield ?

Rien.

Wheeler, Bellows, Kaneohe et Ewa
ont été bombardés aussi.

Mais Schofield ?

Aucune nouvelle.
Pas un mot dessus !

Où est mon pantalon ?

Dans le placard.

Pourquoi ?

Tu fais quoi, là ?

Je dois rejoindre la compagnie.

Tu n'y arriveras pas.
Ta blessure va se rouvrir.

J'y arriverai.

Ils vont te renvoyer en disciplinaire
pour meurtre !

Tu as raison.

Faut que tu te rappelles…

Si tu pars maintenant,
ils ne verront qu'un meurtrier.

Guerre ou pas.

C'est pas comme ça
que tu serviras ton pays.

J'avais oublié…

Tout bonnement oublié.

Mettez-moi du barbelé
d'un bout à l'autre de la plage.

Vous savez où commence
la position 27 ?

On installe le barbelé.….

Très jolis "boum boum”,
mais vous firez sur quoi ?

J'ai cru entendre quelqu'un.

Des Japonais ?
Montrez-moi où.

On s'est trompé.
Mais on n'est pas les seuls.

- Je sais, oui.
- Sergent Warden ?

Oui, lieutenant ?

Fais le tour des positions
et tente de les calmer.

- Sur qui ils tiraient ?
- C'est la hantise de l'invasion.

Avec cette radio et les rumeurs,
ils voient des Japs partout.

Avant de repartir,
Je veux l'affaire Prewitt réglée.

C'est fait.

-Il est marqué manquant.
-Bien.

Il passera en cour martiale.

La sanction maximale
devrait suffire.…

Je ne crois pas.
J'avais 3 hommes manquants,

mais 2 sont revenus.
Pas Prewitt.

- C'est un vrai soldat.
- C'est-à-dire ?

Il est probablement saoul quelque part.
Même une bombe le réveillerait pas.

C'est ça, un "vrai soldat" ?

-I reviendra dans quelques jours.
- Nous verrons bien.

Allez, on démarre !

Onyva!

Venez avec moi, allez !

Entrez tous dans l'arsenal.

Prenez toutes les tentes
et les téléphones de campagne.

Chargez ça dans les camions.
Exécution.

On y va, allez !

Prewitt ? Ici Warden.

Comment avez-vous deviné ?

Je suis un génie.
Tout le monde l'est, comparé à toi.

Vous me manquez aussi.

T'étais censé revenir !

Je n'ai pas pu...

Alors quoi ?
Ils me l'ont collé sur le dos ?

- De quoi tu parles ?
- Judson.

Je crois pas.

Mais vous êtes pas sûr.

Je sais, en tout cas, que la police
militaire n'est pas venue ici.

Ça aurait été le cas, sinon.
Je parie ma réputation là-dessus.

Votre réputation ?

Ma réputation d'étalon, crétin !

Que se passera-t-il si je reviens ?

Tu t'en tireras peut-être
avec une sanction.

Ecoutez...

Ne croyez surtout pas
que je ne sois pas reconnaissant...

Rien du tout. Je sais même pas
pourquoi je te téléphone.

Si ce n'est pour te prévenir
de ce qui se passera si tu ne reviens pas.

-Etalors ?
-Il y à une guerre, ici !

Bientôt, tu ne seras plus "manquant"
mais "déserteur”.

- Déserteur ?
- T'as bien entendu !

A toi de voir.
Salut, tête de mule.

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

- C'est tout chargé ?
- Oui, chef.

Allez-y, je serai derrière
avec la Jeep.

Ne fais pas ça.

Je t'en supplie, non.

I le faut.

J'aurais dû le faire plus tôt,
mais ce sera aujourd'hui.

Tu sais même pas
où est ta compagnie.

Si, je le sais.

Je connais les 29 positons
comme ma poche.

On t'arrêtera pour meurtre.

Is savent pas pour Gras Double.

Warden a appelé.

Si je rentre par mes propres moyens,

je m'en sortirai avec une sanction
et des corvées.

- Tu risquerais tout pour des promesses ?
- 1[ m'a rien promis.

Il a juste dit qu'il essaierait.

Je sais que si j'arrive
à y retourner,

Warden se débrouillera.

Et si c'est pas le cas ?

Je dois quand même y aller.

Si je ne le fais pas,

je serai vite un déserteur.

On peut m'appeler tête de lard
ou me traiter de bolchevik,

mais pas de déserteur.

Tu es un soldat,
engagé pour 30 ans !

J'essaye de m'y tenir.

J'essaye.

Plus que 24 ans à tirer.

Je ne veux pas que tu t'en ailles.

Reste ici.

Ecoute, Lorene,

Alma Schmidt...

Tu ne vois pas.…

qu'on aurait fini par se séparer ?

Tu vas retourner à Portland

et épouser un gars
de la chambre de commerce..

Non, je veux t'épouser toi !

Restons ensemble, je t'aime !

Je t'aime.
On va se marier.

On sera heureux.
Je t'aime !

C'est gentil..

Content que tu aies dit ça.
Ça me fait du bien.

Dès que je le pourrai,
je passerai te voir.

L'armée n'a jamais rien fait pour toi !

À part t'écraser et te maltraiter,
elle a fait quoi ?

Pourquoi y retourner ?

"Pourquoi" ?

Je suis un soldat.

Bonsoir, chéri.

Bonsoir.
Tu as eu du mal à arriver ?

Pas vraiment, non.

J'ai réussi à m'arranger.

- Enfin, tu as pu venir...
- Bien sûr.

Je t'aime.

Ecoute…

Je dois te dire quelque chose.

Après le bombardement,
j'ai foncé dans le bureau de Ross,

et j'ai déchiré ma demande d'officier.

Je savais que tu le ferais.

Je pouvais pas faire autrement.

Je le sais aussi.

Je m'en suis douté, dès le début.

Je ne veux pas te perdre
et j'ai besoin de toi.

Ne dis pas ça.

Je t'en prie, non.

Tu as fait ce que tu as voulu.

Ce que tu voulais toi, en tout cas,
je n'ai pas pute le donner.

C'est faux.

Tu m'as donné ma liberté,
parce que tu m'aimais.

Je n'ai même plus envie de l'épouser.

Nous sommes trop semblables.

Mais nous faisons tout
pour ne pas l'être.

Tu sais bien que j'ai raison.

Je dois retourner voir les gars.

On se reverra pour en discuter.

Bien sûr.

Tu ne m'embrasses pas ?

Halte !

Qui va là ?

-Un ami.
- Avance donc, qu'on te voie.

Pas plus près.

C'est un soldat en uniforme.

Que fais-tu là, la nuit ?

J'étais avec ma vahiné.

T'as un laissez-passer ?

Alors faut l'embarquer.

Sergent, pourquoi vous embêter
avec de la paperasse ?

Ramenez-moi à ma compagnie,
qu'en dit le chef ?

Qui est ton chef ?

Sergent-chef Warden,
compagnie G.

Harry, tu connais un Warden,
compagnie G ?

On peut aller lui demander directement.

Et si c'était un petit voleur d'uniforme ?

Ou un saboteur

et que ses potes étaient là,
prêts à tirer ?

Bon Dieu !

Je suis pas un saboteur !

J'ai l'air d'en être un ?

Harry, appelle le QG pour vérifier
qu'on n'a rien sur lui.

3e section à QG.

A vous, le QG.

ici le QG, j'écoute.

On a un GI devant nous
et on voudrait des infos

pour être sûr qu'il est tout blanc.
- Son nom ?

C'est quoi, son nom ?

T'as tes papiers ?

Non, j'ai rien.

T'as tes plaques, au moins ?

Evidemment.

Alors envoie.

Vous allez l'arrêter
et nous l'emmener.…

Revenez, on prend la Jeep.

Il est là !

Halte, on ne bouge plus !

Stop ! On a dit stop.

Ça suffit.
On va devoir tirer.

Ici position 26.
Feu nourri à 200 m devant.

Qui est-ce ?

- Aucune idée.
- Bien reçu.

IIs savent pas qui c'est non plus.

C'est parti !

Je l'ai eu.

Je l'ai eu.

Je l'ai eu.

Non, pas comme ça.

Je veux pas finir comme ça.

Que personne ne le touche !

C'est bien lui.

Quelqu'un sait qui c'est ?

On le fouille ?

Non, inutile.

C'est un type bien, Warden.

H sait que je veux pas
qu'ils me fouchent.

Ce ne sera pas long.
Qu'ils attendent un peu.

Quelle tête de lard, quand même...

Vous me manquerez aussi, chef.

Que s'est-il passé ?

On nous a demandé de l'arrêter,
mais il s'est enfui.

Alors on a tiré quelques coups
de semonce.

Vous vous occuperez de moi, sergent.

“Mort au champ d'honneur.”

Je ne veux pas de fosse commune.

Je veux être enterré au cimetière militaire
de Schofield.

Je sais que vous m'arrangerez
tout ça, chef.

Vous pouvez l'identifier ?

Soldat Robert E. Lee Prewitt.

C'était bien un soldat !

Un soldat qui tentait
de rejoindre sa compagnie.

J'aurais pu le laisser passer.

Vous ne pouviez pas le savoir, sergent.
Ne vous sentez pas coupable.

C'était un de vos amis ?

Un soldat de ma compagnie.

C'était le meilleur.

C'était le seul vrai soldat.

TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES

Je n'y comprends rien. On ne devait pas
embarquer directement d'ici ?

Ça se fait au large du port.

La Navy ne prend pas de risques
avec un transatlantique.

Je suis heureuse de repartir
pour l'Oregon.

J'avais pourtant
un très bon métier ici.

Première secrétaire
d'une entreprise d'import-export.

Ça a l'air bien.

Je m'en suis voulu de partir.

Mais je ne pouvais pas rester.

Mon fiancé a été tué le 7 décembre.

Je suis vraiment désolée.

C'était un pilote de chasse.

Mort sur le tarmac.

Il a tenté de décoller, mais a été abattu.
Vous l'avez peut-être lu...

Il a reçu la Silver Star.

Sa mère m'a écrit
et me l'a confiée,

car on devait se marier.

Très délicat de sa part.

Il est d'excellente famille.

Tous des Virginiens,
dans la famille de Prewitt.

Son grand-père avait servi
le général Lee.

D'où son nom.

Robert E. Lee Prewitt.

Qui ça ?

Robert E. Lee Prewitt.

Un nom stupide bien du Sud.

C'est un joli nom.

Nom…

Lorene Rogers.

Embarquez.

Nom…

Mme Dana Holmes
et son fils : Chip.

Embarquez.

Nom…

Phyllis LaMarr et ses deux enfants.