Halvdan Viking (2018) - full transcript

Il était une fois,

un unique et très grand village...

Valsgärde.

Nous formions un peuple.

Séparé par une rivière,
mais uni par un pont.

L'été, nous partagions les récoltes...

pour survivre à l'hiver.

Avec sa hache magique,
le chef du village,

Nils L'Assomeur de Dragon,

était le guerrier le plus craint
de Scandinavie.

Mais un jour, il mourut.



Sa hache disparut soudainement

et ses deux fils,

Ragnar et Alarik,
s'accusèrent de l'avoir volé.

De chaque côté du pont,
ils se livrèrent

à un combat féroce.

Les armes volaient, s'entrechoquaient
jusqu'au jour où...

le pont s'effondra sous leurs pieds,

créant ainsi...

le village de l'Est
et le village de l'Ouest

Et...

Nous vécûmes malheureux
pour toujours.

- Non !
- Continue !

Il a traversé la rivière.

Allez, finis l'histoire.



- Tu es mort ?
- Mais non, sinon il ne serait pas là.

Ce n'est qu'une histoire.

Oui, ce n'est qu'une histoire,
gros bêta !

- Et pour la hache ?
- C'est une très bonne question.

Une bonne question,
ça amène une bonne réponse.

- Pas vrai, Björn ?
- Eh bien...

Elle est toujours perdue.

Mon papa dit
que c'est oncle Alarik qui l'a volée.

C'est ce qu'il dit ?

Surveille ton boiteux
au lieu de raconter des bêtises.

Fichez le camp !

Dépêchez-vous !

On va se faire disputer !

Je voulais rester...

Vous ne me croirez jamais.

Je me noyais,
et une fille est arrivée.

Le coup de la noyade ?

Ça marche toujours.

Arrêtez, enfin !

Sache que tu nous mets tous en danger.

Et si un Ouestien t'avait vu ?

Ne t'approche pas de la rivière !

Enfile ça, tu vas attraper froid.

Attention, Alvdan.

- N'embête pas Björn l'Ours.
- Espen !

D'abord, il capte son odeur.

Puis, il renifle sa proie.

Et l'attaque sans prévenir !

Il la chatouille

jusqu'à la mort.

Promets-moi de ne plus t'en approcher.
C'est vrai, tu ne sais pas nager...

J'ai promis à ton père
de veiller sur toi.

- Selon toi, je suis un bon à rien.
- Mais non.

Je ne veux pas te perdre.

Cela étant dit...

Raconte un peu.

Qui est cette fille ?

- Où l'as-tu vue ?
- Dis-nous.

Je mettais à l'eau mon navire.

- Celui à deux mâts ?
- Oui.

Mais...

Salue mon père !

Il s'est coincé.

Et elle est apparue.

À l'aide !

Désolée.

Je voulais juste me moquer.

Et son nom ?

Quoi ?

Elle a bien un nom ?

Où es-tu ?

- Montre-toi !
- Reste caché !

Attends !

- Comment je retourne à l'Est ?
- Où es-tu ?

Il y a un passage vers la cascade.

Si tu en parles,

t'es mort, compris ?

Montre-toi !

Où est-elle ?

- Je sens un Estien.
- Ah oui ?

Toi...

Là.

D'accord ?

Coucou !

Ah, c'est toi !

Où étais-tu ?

J'étais...

Je pêchais.

- Il devait être gros.
- Oui, mais...

Il m'a échappé.

Il était gros comment ?

Comme un blaireau ?

Elle a bien un nom ?

- Quoi ?
- Il explore.

Laisse-le. Tout ira bien.

- Ils ont faim ?
- Non.

- Ils ont changé de dieux.
- Comment ?

- Ils n'en ont plus qu'un.
- Pourquoi se contenter d'un seul ?

- Ils t'ont vu ?
- Non !

Mais...

- Alvdan les a vus, il était là.
- Quoi ?

Pas de souci, je l'ai eu.

N'entrons pas en conflit avec l'Ouest.

On n'a pas besoin de ça.

On a assez d'ennuis.

Attendez, j'arrive.

Que se passe-t-il ?

Tes enfants ont dîné dans la forêt.

Vu que leur père ne ramène
pas de nourriture.

Qu'ont-ils trouvé à manger là-bas ?

- Des champignons rouges à pois.
- Des vénéneux.

Tu n'en as pas mangé ?

Si, mais je les ai recrachés.

Bien joué, Hilda.

Le village a faim.
Demande de l'aide à ton frère.

Plutôt mourir.

Je refuse de lui parler
tant qu'il a la hache.

La carte de papa est correcte ?

Bien sûr.

Il connaissait les mers

par cœur.

C'est pour que tu saches où il est.

Toi, et toi seul.

Pourquoi ne pas m'emmener ?

Il t'a confié à moi
parce qu'il n'avait pas le choix.

Tu étais tout pour lui.

Alors, pourquoi est-il parti ?

Va-t-il revenir ?

Meia ?

Demain, c'est le grand jour.

Tu as un grand rôle à jouer.

Comment tu t'appelles ?

Pompe !

Stop !

En quoi c'est dangereux ?

Écoute-moi bien.

Tu vas me promettre trois choses.

Un.

Ne jamais traverser la rivière.

Deux.

Ne jamais traverser la rivière.

Trois.

Ne jamais traverser la rivière.

- Promis ?
- Oui.

Jamais.

Oui, j'ai compris.

- Que la paix soit avec vous.
- Oui.

Paix.

Bienvenue au village de l'Ouest.

J'espère que le voyage...

s'est bien passé.

Moi... Alarik.

Pardon, laissez-moi passer.

Excusez-moi. Merci.

Excusez-moi.

Bonjour !

Bonjour.

Bon voyage ?

Très bon.

- Qu'est-ce qu'elle dit ?
- Tenez.

Je vous ai fait une flûte.

Merci.

Que la paix soit avec vous.

Paix !

Par les cloches de l'enfer !

Pourquoi ça ne marche pas ?

- Bonjour, Espen.
- Regarde-moi ça.

J'ai besoin d'un service.

Je me demandais...

- Tu as vu ça ?
- C'était quoi ?

Aucune idée. C'était drôle.

C'est dur d'être inventeur de nos jours.

- Espen ?
- Oui ?

Si une personne se trouve très loin,
mais qu'on veut la contacter...

Il faut la retrouver.

Et si c'est impossible ?

Voyons voir.

On va faire comme ça...

D'un côté à l'autre...

Des signaux de fumée.

Ça marche toujours.

Merci !

Plus fort !

Oui !

C'est bien !

Tu es trop jeune.

Ne reste pas là.

Suivant !

- Recule.
- C'est mon tour.

Pas encore.
Ne me casse pas les pieds.

Ne frappe pas pour de vrai.

Excuse-toi.

Excuse-toi !

Allez !

Ces enfants...

La chasse au renard !
L'Est contre l'Ouest.

Je t'ai eu.

Alvdan, viens !

Laisse tes bâtons et viens là !

Tu es dans l'équipe de l'Ouest.

D'accord ?

Ouest.

Alors, Est, Est, Est.
Ouest, Ouest.

- Bonne chance.
- Est.

Est.

- Ouest.
- Non !

Ouest.

Est... Est.

On a tous des armes,
mais un Viking a des yeux partout !

Chassez !

Allez !

Soyez malins !

Attrapez des queues !

Ne vous cachez pas !

Restez ici !

Revenez au milieu !

À l'attaque !

Attrapez des queues, allez !

Comme ça, voilà !

C'est bien, comme ça !

On recommence ! Allez !

Voilà ! Stop !

Plus de queues !

Revenez au milieu.

Alignez-vous !

Allez !

Alignez-vous.

Mais quoi ?

Ne me pique pas mes queues.

Lâche-moi !

Tu ne seras jamais un vrai Viking.

Alvdan, le demi Viking.

Espèce de bon à rien.

Qu'y a-t-il ?

Il triche !

Qu'est-ce qu'ils ont ?

Être nul est une chose,
mais tricher est pire.

Compris ?

- Qui en a le plus ? Gorm ?
- Trois.

Bien joué.

Odin, Thor, Frey !

- Odin, Thor, Frey !
- Non !

Odin, Thor, Frey !

Être princesse n'est pas un jeu,

tu as des responsabilités.

- Je ne veux pas en être une.
- Ah bon ?

Ton père l'a décidé.
Sois gentille et change-toi.

Oh, non ! Non !

À l'aide, à l'aide !

Ta capuche !

Dépêche-toi !

Ça va ?

- Ça a marché.
- Quoi ?

Hein ?

Euh... Non, rien.

Que s'est-il passé ?

Je voulais faire des signaux.

C'est toi qui as fait ça ?

Oui, mais je pensais
que ça ne marcherait pas.

- En fait, si.
- Andouille !

Je voulais savoir ton nom.

C'est Meia.

Alvdan.

Ta joue !

Tu saignes.

Voilà. Tu survivras.

C'est quoi ?

Pour prouver notre foi,
nous t'offrons notre dernier mouton.

- Que font-ils ?
- Une offrande pour avoir à manger.

Frey !

Fais-nous un signe !

Le sacrifier au lieu de le manger...

C'est stupide !

Thor !

- Rattrape le mouton.
- Viens !

Viens là !

C'en est trop !

Ma famille a faim.

Rien ne fonctionne.
Ça me met hors de moi.

- Hors de moi !
- Oui !

- Il faut agir !
- Calmez-vous !

Nous ne sommes pas prêts.

Ayons confiance en nos dieux.

Espen, tes inventions peuvent
nous sauver.

- Ah oui ?
- Elles se mangent ?

C'est vrai ?

- Vous n'avez rien à manger ?
- Oui.

Le village meurt de faim.

J'ai une idée, suis-moi !

- Où tu vas ?
- Tu verras.

Viens !

Si on fait ça ensemble,
on doit se faire confiance.

Quoi ?

Crache dans ta main.

Ne fais pas l'idiot.

On a juré,
on ne se laisse jamais tomber.

Voilà l'église.

Désolé pour le désordre,
on est en pleine conversion.

- C'est quoi ces vêtements ?
- On se christianise.

Reste ici.

La croix est inversée.

Franchement, Kristina.

Quelle impression ça donnerait,
une croix à l'envers ?

- Je m'en occupe.
- Bien.

La croix...

est à l'envers.

Oh, mais...

On l'a mal accrochée !

Vous l'avez mal mise.

Dur de déléguer.

Le christianisme unira votre village.

Et il en sortira plus fort
que vous ne l'aviez jamais rêvé.

- Aïe !
- Aïe, aïe, aïe !

Aïe ! Aevum !

Meia ?

- Que fais-tu ?
- Je m'entraîne.

On doit parler latin au moine.

Je suis un petit chien.

Je suis un petit chien.

Un petit chien, canus.

Mange si tu as faim.

Vas-y !

- Il y en a pour tout un village !
- Voire deux.

Je vous salue, Marie pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous.

Alvdan.

Viens, Alvdan !

- Personne ne va rien voir ?
- Non.

Il faut descendre.

- Par là ?
- Oui.

Tu en penses quoi ?

Oui, ça peut marcher.

Bon, on peut faire une fête
pour les deux villages.

Si ton père était là,

il m'arracherait la tête.

Tu es entré en contact ?

Tu sais ce qu'on dit.

"L'avenir appartient...

aux audacieux."

Contact avec qui ?

Les dieux...

C'est ça, avec le dieu du feu.

Heimdall ?

Oui, c'était lui !

Je l'ai invoqué pour t'aider à la forge.

Incroyable !

Tu as réussi à lui parler ?

C'est formidable !

Viens là, mon ami !

La chance va tourner.

- C'est succulent.
- Oui, mais...

Avale, allez.

Voilà.

Donc pour lui, je parle aux dieux.

Il est heureux.
Il dit que la chance va tourner...

Regarde !

Tiens-toi droit et vise.

Raté !

Pas de petits mouvements,
va chercher loin.

Non, à l'aide ! Je vais me noyer !

- À l'aide, je me noie ! À l'aide !
- Je suis là, calme-toi.

Respire, tout va bien.

Respire.

Tu vises...

Et tire !

Demi-tour.

Tu y es.

Tu nages !

Tu ne sentiras rien, petit cochon.

Ça ira vite.

Je t'offre mon dernier cochon.

Écoute-moi
et transforme-le en saucisson !

Adieu, petit cochon.

- Et voilà !
- On n'a plus qu'un voyage.

Je n'en peux plus !

Je n'en peux plus !

Je n'en peux plus !

Alors, tu peux oublier mon cochon !

Ragnar se voile la face.

Il préfère mourir
que d'être plus faible qu'Alarik.

Ces hommes sont incorrigibles !

Je voudrais revenir au temps
où ils étaient responsables.

Maintenant, c'est comme si...

ils ne servaient plus à rien !

Ça, c'est du Ragnar.
Il tourne en rond.

Il paraît que les hommes et les femmes
ont déjà essayé de vivre séparément.

- Ah oui ?
- Je t'assure.

Ils ne se voyaient
que pour faire des enfants.

Et ça marchait.

- Ils se partageaient la lessive ?
- Ils partageaient tout.

Quel gros tas de sel !

Vous en faites quoi ?

Rien, ça date de quand on était
un village.

C'est inutile sans nourriture.

Tu vois cette maison ?
Je vis ici.

- Avec Björn.
- C'est ton père ?

Oui et non.

Je vis avec lui.
Vous vous entendriez bien.

Mais... Où sont tes parents ?

Être chef, c'est beaucoup de devoirs.

En plus d'être père de famille,
je suis aussi père du village de l'Est.

Ah bon ?

Ça fait beaucoup à nourrir.

On devrait partager.

- Quoi ?
- Les responsabilités.

Les corvées, les repas.

À tour de rôle.

Une semaine tu as les enfants
et je me repose.

Le semaine d'après, c'est moi.

Pour que tu sois chef à temps plein,
si ça t'importe tant.

Envoie donc tes Vikings
chercher à manger.

Qu'on ne meure pas tous de faim.

Ah, te voilà enfin !

Mon toit est encore cassé,
j'aimerais que tu t'en charges.

Si ce n'est pas trop demander.

C'est bien toi le responsable ?

C'est bon, ça va !

Ton village a du sel,
mais rien à manger.

Alors que notre nourriture pourrit
sans sel.

C'est affolant.

Quand chacun aura à manger et du sel,
on sera tous amis.

Il faut espérer.

- À demain pour le dernier voyage.
- Attends !

Tiens.

Mais... C'est à toi.

J'en ai plein.

- Hilda !
- Vous faites quoi ? C'est qui ?

Elle ne te comprend pas.

- Quoi ? Elle est étrangère ?
- Oui.

Elle parle ilien.

"Pi vri ?"

"Ti pirli li ilien ?"

Oui. "C'i vri."

"I dimi."

"I dimi."

Je veux parler une langue secrète.

Eh bien, Hilda...

Si tu ne dis à personne
que tu l'as vue...

je t'apprendrais le ilien.

"Ji primi.
Ji ni diri ri i pirsini."

"Sipir."

- Tiens, bonsoir, Ragnar.
- Bonsoir.

Tu sais, papa,
avec Alvdan, on a un secret.

Un langage secret.

Seuls nous le parlons.

Blop !

- Que caches-tu ?
- Rien !

Que manigances-tu ?

Tu étais à la rivière ?

J'ai le ventre bizarre.

- Tu es malade ?
- Non, c'est comme...

Comme des chatouilles.

J'ai des papillons

dans l'estomac.

Du poisson pourri.

- Tu en as mangé.
- Tu n'as pas compris ?

Son cœur s'emballe.

Son cœur ?

- Oui.
- Son estomac plutôt.

Il est constipé.

Blip.

Non !

Nous allons commencer avec le mot
le plus important du christianisme.

"Amen."

- Quelqu'un l'a déjà entendu ?
- Oui, moi.

Il est facile à utiliser.

On peut l'insérer partout.

Je vous laisse pratiquer entre vous.

Folke !

Quel temps magnifique.

Amen.

Aucune répartie. Amen.

On se bat ? Amen.

- Non, non, non !
- Amen.

N'abusez pas des mots de Dieu,
excusez-vous.

Oui, excuse-toi.

Voilà, désolé.

Amen.

En signe de pardon,
tendez l'autre joue.

Amen.

Délicieux.

Un problème ?

Non, ça va.

Bien.

- Un roi devrait mieux manger.
- Alors, cuisine toi-même.

Je ne vais pas jeter la nourriture,
car tu en rapportes trop !

Mieux vaut trop que pas assez.

Celui-là.

Du sel !

- Avec du sel, on pourrait conserver.
- Il n'y en a plus nulle part.

"Sel, sel, sel."
Tu ne dis que ce mot.

Demande à Ragnar.

Qui ose prononcer ce nom sous mon toit ?

Moi.

Ils partageraient leur sel.

Et comment tu sais

qu'il y a du sel à l'Est ?

Tout le monde le sait.

Quand on vivait ensemble,
on le partageait.

- C'est vrai.
- Je confirme.

Puis Ragnar a volé la hache.

Et maintenant...

Il a le sel.

Et moi je suis là,

avec du poisson pourri !

Amen.

- Ça m'échappe.
- Quoi donc ?

Pourquoi se haïr ?

Haïr qui ?

Ceux de l'Est.

On est tous des Vikings.

Oui, mais...

- On est différents.
- Différents.

Ça ne veut pas dire mauvais.

Tu sais, à ton âge,
j'étais amie avec quelqu'un de l'Est.

On était inséparables.

Maintenant...

Voilà.

Si un jour,
tu rencontres quelqu'un de l'Est,

Dieu t'en garde,

tu comprendras.

C'est déjà fait.

Comment ça ?

J'ai un ami de l'Est.

Tu as perdu la tête ?

Que dira ton père s'il l'apprend ?

Et alors ?
Toi aussi tu en avais un.

On en reparlera.

Vous ne dormez pas ?

Mon âme est torturée.

Du saucisson ?

- Ça aide.
- Ça ira, merci.

Tant pis.

Votre fille m'inquiète.

- Elle ne vient pas à l'église.
- Oubliez ça.

Elle est aussi sauvage que sa mère.

Alarik...

C'est votre unique héritière.

Elle doit se plier aux règles.

Sinon, votre lignée pourrait s'éteindre
et vous seriez oublié.

Que conseillez-vous ?

Laissez-moi la guider.

Elle étudierait dans notre monastère

jusqu'à avoir intégré
les règles du christianisme.

Tiens, attrape !

- Du nerf !
- Papa !

Faisons-les goûter aux épées de l'Est !

Oui !

Papa !

Où tu vas ?

Piller.

Non, tu restes au village.

Quoi ? Comment ça ?

- On en a parlé.
- De tes Vikings, pas de toi.

C'est papa qui va s'occuper de vous.

Hilda est dans la forêt,
Frö a la couche pleine

et ils n'ont rien mangé.

Je vous laisse !

Frida !

Frida !

La prochaine fois, Ragnar !

Dis, j'ai faim.

Tiens, bonjour !

Je vois que tu as bien dormi.

J'ai préparé le petit-déjeuner.

- Si ton estomac va mieux...
- Je crois.

Alvdan...

Tu devrais essayer...

de faire caca.

Pas le temps.

Alvdan !

Dis-moi ce que tu manigances.

Je te raconterai plus tard.
Promis !

Meia !

"Hilvdin !"

Hilda !

- Que fais-tu ?
- "Ji mi bilide."

"Où est pissi ti imi ?"

Elle n'est pas là.

- Viens.
- "Ti m'imines où ?"

Nulle part.

Meia ! Attends !

Où vas-tu comme ça ?

- Le service va commencer.
- Je vais nourrir les cochons.

Il est important
que tu montres de l'implication

après la décision de ton père
de vous christianiser.

Viens avec moi, viens.

Cette demoiselle pensait échapper
à la messe.

Meia...

Je suis désolée.

On se voit à l'église ?

Tu ne peux pas partir sans prévenir.

"Isse qu'illi vi vinir ?"

"Où ti vis ?"

Je rentre.

"Binne idi. Ritri à li misin."

Je propose de l'emmener dès que possible
dans notre monastère en Saxe

où elle sera éduquée
comme une vraie princesse.

Un monastère ? Je ne sais pas.

- C'est nécessaire ?
- Kristina, il nous aide juste.

- Pas vrai ?
- Bien sûr.

C'est une âme en perdition.

Tout ce que je veux, c'est l'aider

à s'affirmer parmi les chrétiens.

- Je lui parlerai.
- C'est moi qui parlerai à ma fille.

Je ne parlerai à personne.
Je n'irai pas dans un monastère.

Jamais !

- Meia !
- Jamais !

Meia, enfin...

Des flèches de l'Ouest.

Et si quelqu'un les trouvait ?

Elles sont à Meia.

Qui ça ?

Ne le répète pas.

Ça gâcherait tout.

Mais quoi ?

On a ramené de la nourriture de l'Ouest.

Quoi...

Tu as volé ?

Ce n'est pas du vol !

Meia me l'a donnée, elle vit là-bas.

Au début, elle a failli me noyer.

Puis, elle a su qu'on avait faim...

Tout ça n'est pas un jeu, Alvdan !

Elle t'a tendu un piège !

Elle le dira à Alarik.
Et tu crois qu'il fera quoi...

quand il saura que l'Est l'a volé ?

À quoi pensais-tu ?

Tu as volé de la nourriture
avec une Ouestienne.

Meia m'utilise
pour que l'on me croie coupable ?

Les Ouestiens ne sont bons qu'à duper

et se battre.

Ne fais jamais confiance à l'un d'eux !

Quoi ?

Meia ?

Qu'as-tu fait ?

- Reste ici, Alvdan !
- Ne me dis pas quoi faire !

T'es pas mon père !

Meia, attends !

Meia !

Je vais t'expliquer !

C'était une mauvaise idée !

On ne peut pas être amis !

On était censés se faire confiance !

C'est le cas.

J'aimerais ne pas avoir de parents
à qui obéir.

J'aimerais en avoir.

Ils m'envoient dans un monastère
avec ce moine.

Quoi ?

Je viens avec toi.

Si on ne peut pas être ensemble,
pourquoi rester ?

Si on s'enfuyait en bateau ?

Je connais bien les bateaux.

J'ai ça dans le sang.

Vraiment ?

Et la nourriture ?

C'est vrai...

Eh bien, qu'ils se débrouillent.

Qu'y a-t-il ?

Bonjour, j'ai des informations
qui peuvent t'intéresser.

Ça concerne la garde d'enfants
ou l'insomnie ?

C'est sur le boiteux du forgeron.

Il parlait à une fille bizarre.

- Ça ne m'intéresse pas.
- J'ai trouvé ça.

Meia, tu dors ?

On parlera demain.

T'es sûr qu'il ne faut pas une voile ?

On fera sans.

Regarde, ça c'est de la chance !

Un vrai Viking en a toujours !

- Cette carte est fiable ?
- Bien sûr.

Mon père me l'a donnée.

Il l'a tracée lui-même.

Regarde.

L'essentiel, c'est de ne pas dormir
quand on sera là où le soleil se couche.

Où est ton père, alors ?

Et ta mère ?

Ma mère toussait tellement
qu'elle ne s'est jamais réveillée.

Mon père...

Il est en mer.

- Il est parti ?
- Oui, il y a 8 ans.

Il n'avait pas le choix.

Mais on se reverra.

Il connaissait les mers par cœur.

Bizarre !
Il ne se passe rien quand je dirige.

- Tu n'es pas habitué à ces bateaux ?
- Pas vraiment.

Je connais les plus petits.

En fait, les minuscules.

Du genre...

Des jouets.

C'est l'heure de se lever !

"Hilvdin !"

"Yihi ?"

"Ine sicisse ?"

"Yihi ?"

"Yippi !"

Ça s'emmêle...

- Papa !
- Reste tranquille.

Merci !

Frida ?

Voilà deux tas.

Ça, c'est à toi.

On peut partager le chaudron.

C'est ça le partage des tâches.

Maintenant, je vais de mon côté.
Ne me dérangez pas.

- Ça me fait bizarre de...
- Papa !

"J'i trivi nirritire."

- C'est comme ça...
- Je parle à ta mère.

- Frida !
- "Pli à migi di li firi !"

Ça me fait bizarre

d'avoir ce drap entre nous.

J'ai trouvé à manger !

De la nourriture !

Tiens, du saucisson.

Par tous les dieux !

Les dieux, ça ne se mange pas.
Mais ça, oui.

Je l'avais dit.

Les dieux nous entendent.

Merci, Frey !

Ça doit être à quelqu'un.

- Quoi ?
- Vous en voulez ?

Je me demande ce qu'ils font.

Ils ont trouvé notre cave ?

Ils sont amis ?

On ne saura jamais.

Nom d'un chien !

Nom d'un chien !

Retournez la moindre touffe d'herbe.

Personne ne vole Alarik
sans conséquences.

On aura le coupable.

Le garde-manger a été pillé !

Qui aurait pu faire cela ?

Des ennemis ?

Non !

Ou bien...

Allez, approche encore un peu.

Encore un effort !

Encore un peu !

- C'est bon !
- Ça y est, servez-vous.

Servez-vous, mes amis.

Nous Estiens, ne cèderont jamais !

Servez-vous, prenez des pommes.

Les dieux nous écoutent à nouveau.

Tu donnes ce qui n'est pas à toi
sans demander.

"Qui va à la chasse, perd sa place."

Ingatora, tiens.
Les dieux écoutent à nouveau.

- Ragnar !
- Tiens.

Alarik veut te parler, chef.

Alarik veut me parler ?

- Il t'attend sur le pont.
- C'est étrange...

- Quoi ?
- D'abord, la nourriture.

Puis, Alarik.

Tu voulais que je le voie, non ?

Salut, Liliputien.

Maman t'appelait toujours
le "Liliputien".

Comment on peut surnommer
un homme aussi grand

le "Lilliputien" ?

Que veux-tu ?

Je vais te le dire.

Je veux ma nourriture.

Et te voir implorer mon pardon
à quatre pattes !

Quelle nourriture ?

Celle que tu as volée
dans mon garde-manger !

On s'est toujours débrouillés seuls.
Crois-moi, ça ne changera pas.

Si tu ne me la rends pas,
je m'en chargerai.

Vite, viens !

Revenez ! Revenez !

Non...

C'est déjà vide ?

Si l'un de vous est coupable,
c'est le moment de le dire.

Très bien, on nous accuse à tort.

Et s'ils nous attaquent ?

Tu as envoyé nos guerriers en mer !

Si Alarik a la hache, on est perdus.

On fera ce qu'on a toujours fait.

Défendre notre village.

On le défendra jusqu'au bout.

Et si on échoue,

le village de l'Est n'existera plus.

- C'est le moment de leur dire, non ?
- Ça ne ferait qu'empirer les choses.

J'ai vu le boiteux,
le garçon du forgeron...

parler à une fille bizarre.

- Ça pourrait vous intéresser.
- Raconte.

Je les ai vus se serrer la main
et ils sont partis.

Allons voir où est ce garçon.

Elle est nulle part.

Pourquoi cette tête ?

- Que faire ?
- C'est une opportunité.

Vous pourriez tous devenir chrétiens,
avec un seul roi pour les deux villages.

C'est ton frère, Alarik.

Moi, je m'inquiète
de où se trouve notre fille.

Posez-lui un ultimatum.

Une journée pour vous rendre
tout ce qu'il a dérobé.

Je sais !
Je vais lui poser un ultimatum !

Je lui laisse une journée
pour rendre ce qu'il m'a dérobé.

Sinon...

Je fais quoi, sinon ?

Vous prenez le village de l'Est.

Pour de bon.

Oui !

Et la hache !

On n'est plus très loin.

On est perdus, de nuit et sans vent.

Ou ça se lit dans l'autre sens ?

Oui, si ça tombe, on vient de là !

Ou on jette la carte
et on évite de mourir sur ce bateau.

Elle ne sert à rien !

- Mon père m'a appris une fois...
- Arrête avec ton père !

Ça fait huit ans.
Tu réalises qu'il est mort ?

Björn avait raison,
un Ouestien n'est pas fiable !

- Tu n'avais qu'à pas partir !
- J'aurais préféré ne pas te connaître !

- Ouestienne !
- Pareil, je suis mieux seule.

Parfait ! Moi aussi !

- Que se passe-t-il ?
- Tais-toi, forgeron.

Où est le garçon ?

Il n'est pas là, pourquoi ?

Il était avec un Ouestien, je l'ai vu.
Ils ont laissé ça.

Tu en sais plus que moi.

- Pourquoi vous fouillez ma maison ?
- J'espère pour toi qu'il n'y a rien !

La trahison...

est punie par la mort.

Tu es sûr de ne pas savoir
où se trouve ton boiteux ?

Pas la moindre idée.

Dans la forêt.

Il joue !

On n'en restera pas là.

Meia.

Réveille-toi !

Espen.

J'ai dormi longtemps ?

J'ai fait un truc stupide.

Alvdan s'est enfui !

- On s'est disputés et il est parti.
- T'en fais pas.

Il est plus Viking qu'il ne paraît,
comme son père.

Tu sais, celle qui l'a sauvé ?
Elle vient de l'Ouest !

Ils ont amassé la nourriture.

- De l'Ouest ?
- Oui !

Tout ça, c'est grâce à eux ?

Mais ils pensent
qu'Alvdan est un traître.

Il faut qu'on le retrouve avant eux !

Non...

Non, non !

Salut...

Lâchez-moi !

Tu vas te taire, oui !

Ce n'est pas ce que vous croyez !

Attendez, je vais vous expliquer !

Revenez ! Attendez !

Non...

Dieu merci !

Où étais-tu passée ?

Que pensais-tu faire en mer ?

Je voulais m'enfuir.

Mais je me suis énervée.

Je pensais qu'on était amis,
mais on s'est disputés.

Les amis,
ça se dispute et se réconcilie.

Mais j'ai dit des choses.

Je ne le pensais pas.

Il ne me pardonnera jamais.

Mais si.

Je ne veux pas le perdre.

Ma chérie, viens là.

C'est à ce point ?

Il va falloir que je rencontre
cet Alvdan.

Alvdan, Halfdonne ?
C'est un nom, ça ?

C'est vrai, c'est bizarre...

Tu as jusqu'à demain,
au coucher du soleil.

Ta nourriture n'est pas
dans mon village.

Tu mens.

Comme d'habitude !

D'abord, la hache.

- Puis mes réserves.
- C'est de ça dont il s'agit ?

C'est toi, je n'y ai jamais touché.

- Tu mens.
- Je ne l'ai jamais eue !

Bien sûr !

- Qui l'a prise, alors ?
- Pas moi.

Je le jure devant Thor.

Menteur.

Abruti.

Tu as jusqu'au coucher du soleil
pour me la rendre !

Après ça, dis adieu à ton village !

Tu entends, Ragnar ?

- J'en veux !
- Prends ça d'abord.

- Comment ça s'est passé ?
- Je vais le tuer.

C'est le dernier truc...

que je ferai !

Il aurait mieux fait de ranger
ces sales pattes de voleur !

- Un garçon de l'Est rôdait ici.
- Quoi ?

Ah oui ?

Où il est ?

Au cachot.

C'est la bonne saison
pour se retrouver au cachot.

En hiver, crois-moi,
tu ne veux pas y être.

Björn avait raison.
J'aurais dû rester à la forge.

- Je ne serai jamais un Viking.
- Je me dis pareil.

Puis je me dis :

"Ma chance va tourner !"

Là, tu n'en as pas.

- Mais pense que Ragnar va te rejoindre.
- Ragnar ?

- Pourquoi ?
- Il a volé de la nourriture à Alarik.

Il a jusqu'à demain pour tout rendre.
Sinon, on attaquera le village de l'Est.

Ils ne s'en doutent pas une seconde !

Sauf s'ils l'effrayent.

- Pardon ?
- Alarik ne se bat que s'il gagne.

C'est normal, non ?

Oui, c'est normal !

Je peux avoir un peu d'eau ?

C'est bien parce que tu es gentil.

Même si tu es Estien.

Quelqu'un veut de l'eau ?

- Tu es sûr qu'il vient de l'Est ?
- Il l'a dit.

Typique des Estiens.

Plus une goutte.

Regardez !

- Mais qui surveille le garçon ?
- Moi.

Il avait soif, je lui sers de l'eau.

Ça va ?

Bon sang !

Ça va ?

Retrouvez-le-moi !

Gardes ! Le garçon s'est échappé !

"Hilvdin !"

"Mi où es-ti pissi ?"

Hilda !

Tu as une mission.

Rendons tout
avant qu'il ne soit trop tard !

Mais... Il n'y a plus rien !

"Mi li..."

"Nirritire i di mi istimic !"

T'as tout mangé ?

Quoi ?

Vu qu'il ne sait pas nager,
il a dû s'enfuir à pied.

Et la fille de l'Ouest ?
Il est peut-être là-bas ?

Il n'y survivrait pas un jour.

Il doit être dans la forêt.

Quand on parle du Viking, le voilà !

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit !

Mais...

Où étais-tu passé ?

J'ai fait un truc stupide.

On croirait que vous avez
un lien de parenté.

Alvdan, on t'a cherché partout.

Viens.

- Je m'excuse de m'être fâché.
- C'était ma faute.

Oui, mais tu avais raison.
Je ne suis pas ton père.

Même si parfois j'en ai l'impression.

Alarik veut devenir
le roi des deux villages.

Oh, grand Thor !

On ne fera jamais le poids
face à ces Vikings.

Je sais.

Il nous reste une chance.
Alarik ne se bat que s'il gagne.

Une chance ?

- Ça n'arrange pas les choses.
- Mais si.

Vous entrez en jeu.

Nous ?

Le bouclier est
plus important que l'épée !

- Les morts ne se battent pas.
- On va tous mourir !

Ils vont d'abord se moquer,
puis nous tuer.

- Écoutez-moi, j'ai peut-être une idée.
- Se défendre avec des idées ?

- Retourne te coucher !
- Tais-toi, Grimulf.

À quoi tu penses ?

Vas-y, Espen.

Il se passe quoi ?

L'Est a volé notre nourriture.

Ils l'ont volée ?

Alarik va se venger.

Où est mon père ?

Il se prépare.

Où est Alarik ?

Il y a eu un malentendu.

- Un malentendu ?
- Il croit que l'Est a volé la nourriture.

Mais c'était Alvdan et moi.

On voulait que les villages
redeviennent amis.

Ah, oui.

Je l'ai vu par là, viens.

Et si cela conduisait à la guerre,
alors qu'on pourrait vivre en paix ?

Si seulement ils savaient...

Personne n'ouvre sans mon accord,
compris ?

Eh ! Je suis enfermée !

C'est bon !

Oui, vas-y.
Tu peux me tenir ça ?

C'est fou ! Parmi tous les gens,
il fallait que ce soit une princesse.

- Elle est normale.
- D'accord.

Vas-y.

- On a fini ?
- Oui.

Là, on a fini.

Je donnerais n'importe quoi
pour voir la tête que va faire Alarik.

Penser que l'Est soit capable...

Et si jamais on échoue ?

Tout sera de ma faute.

Rien n'est de ta faute.

Viens.

C'est ma faute
si les villages se sont déchirés.

Pas la tienne.

Je croyais bien faire

en la cachant, à la mort du chef.

Ça n'a fait qu'empirer.

Ils ont détruit le pont.

Je ne savais plus quoi faire.

Je n'osais pas en parler.

Mis à part à Espen, bien sûr.

Le meilleur Viking ici, Alvdan...

c'est toi.

Je pense...

qu'elle est mieux ici
qu'entre les mains d'un chef.

Björn ?

C'est toi mon père.

- Tous au pont !
- Ouais !

Quelqu'un m'entend ?

Allez !

Allez !

Laissez-moi sortir !

Tu es seul ?

Il n'y aura pas de guerre.
Tant que tu restes de ton côté.

Tu as ma nourriture, oui ou non ?

Dans ce cas, nous allons attaquer.

Maintenant !

Nous nous défendrons !

Même si nous devons...

tous mourir !

Harald !

Einar !

Ça marche !

Fantastique !

Allez-y !

Non...

C'est ta tête qui va tomber, Ragnar.

Gardes ! Ouvrez !

Ils arrivent !

- Assez joué, on descend !
- À vos armes !

Tu seras puni.

Sale traître.

C'est quoi ?

La hache du chef.

Je vais le dire à Ragnar.
Tu vas le regretter.

On dirait plutôt
que c'est toi qui regrettes.

Je sais pas nager !

Salut.

Les échelles !

Je l'ai !

- Stop !
- C'était moi !

- J'ai tout volé !
- La hache !

Mais... C'est impossible.

C'est lui !

Le garçon de l'Est !

Vraiment ?

Attrapez-le, il en paiera de sa vie.

Un pas de plus et je la lâche !

À partir de maintenant, on s'aidera.

Comme avant !

Ce qui est à l'Ouest appartient à l'Est,
et vice versa.

Donne-moi la hache !

Elle est à moi !

- Rien ne m'intéresse à part ça !
- Pareil.

- Attention !
- J'en ai assez de vous deux !

Pourquoi ne pas s'unir ?

Hein ?

Le garçon est le seul à réfléchir ?

Allez !

- Serrez-vous la main.
- Ça, jamais.

- Quels ronchons !
- Ça vaut pour nous tous !

Cessez ces enfantillages !

Il faut oublier le passé.
Donne-moi l'épée.

L'épée, allez !

- Toi aussi.
- Lâche !

- Ton couteau.
- Lâche !

- Allez !
- Vite !

Va lui serrer la main.

- Bien.
- Et vous deviendrez tous chrétiens !

- Croyez-moi, que vous le vouliez ou non.
- Ça suffit, lâchez-moi !

Le plan de Dieu est trop grand pour être
renversé par un freluquet comme toi.

- Lance-moi la hache !
- Non !

Relâchez ma fille !

Moine !

Vous allez le payer.

Lance-moi la hache !

Non, Alvdan !

Meia !

Meia !

Meia !

Non, elle va se noyer !

Meia !

Faites quelque chose !

"L'avenir appartient aux audacieux."

Il ne sait pas nager.

Alvdan...

Alvdan !

Meia !

J'arrive !

Alvdan !

À l'Est !

Et à l'Ouest !

Alvdan !

- C'est mon garçon !
- Je n'avais jamais vu un tel courage !

Tu as tenu tête aux deux chefs !

Tu as réussi !

Comme un vrai Viking.

Alvdan le Viking !

C'est parfait.

Qui l'aurait cru ?

- Je n'en croyais pas mes yeux !
- Alvdan.

Viens.

Je te l'avais dit.
C'est une histoire de cœur.

Il était constipé !

- Il est amoureux.
- Ça va, santé !

- On pense à avoir un autre bébé.
- Ah oui ?

Vu qu'on se voit plus maintenant.

Pas vrai ?

Ce truc ne vaut pas un clou.
Je te la laisse.

Allez.

Tu peux aller plus vite aussi.

On est quitte ?

Maintenant, oui.

J'ai un truc sur la bouche ?

Maintenant, oui.

- On pourrait repartir en mer.
- Euh... Non.

Sauf si c'est moi qui dirige.

À vos ordres, capitaine.

Traduction : Barbara Lietaer